La solution à la pénurie du carburant demeure encore une illusion pour les conducteurs des engins à quatre roues. Cette crise qui a déjà duré plus de quatre mois n’est pas prête à voir le bout de tunnel. Et ce, à quelques jours de la rentrée scolaire.

A quand la fin de cette crise du carburant qui a déjà un impact négatif sur le panier de la ménagère? En tout cas, cette question mérite d’être posée, surtout à quelques semaines de la rentrée des classes.  Selon le constat et des témoignages recueillis par la rédaction du journal Oubangui Médias auprès des conducteurs des motos, taxis et bus, les stations-services sont pratiquement désertes. Du centre-ville en passant par le croisement quatrième pour atteindre le Pk 12, le constat est presque identique, des taxis et bus passent tout une journée pour se ressourcer avec du carburant, une situation qui est à l’origine des tracasseries routières occasionnant ainsi le retard des agents de l’Etat à se rendre à l’heure aux lieux de travail.

Ces conducteurs sont parfois obligés de se procurer du carburant au bord des routes qui seraient à l’origine des pannes de carburateur selon les témoignages : « Nous avons peur de prendre le carburant au bord des routes puisque cela endommage nos carburateurs », a déclaré un conducteur de moto-taxi que nous avons interrogé.

Certains parents d’élèves s’inquiètent déjà sur les tracasseries d’ici rentrée scolaire. Paul-Cyriaque Sengue, qui habite le quartier Gobongo dans le quatrième arrondissement de Bangui, par peur de cette tracasserie, se voit obliger de retirer sa fille de l’école St-Térèse pour l’inscrire à l’école St Pierre de Gobongo. Il n’est pas le seul dans cette situation. Certains parents qui sont à la périphérie de Pk 12 sont contraints de délocaliser leurs enfants. « Pour faciliter les trajets aux enfants, j’ai mis la maison que j’ai construite en location pour trouver une autre ici au quartier Fouh toujours dans le quatrième arrondissement afin que les enfants puissent fréquenter le lycée CPJ », a indiqué un parent qui n’a pas souhaité donner son identité.     

Il faut souligner que, cette crise a touché plusieurs pays du monde et fait suite à l’invasion Russe en Ukraine. Certains Etats exportateurs du carburant réduisent l’exportation à cause de cette crise dont on ne sait encore à quand elle va prendre fin.  Même si les autorités centrafricaines parlent des solutions en court pour pallier à cette crise du carburant, le centrafricain lambda ne croit plus à ce discours qui fait dormir debout. En attendant, la rentrée scolaire va être dure pour les élèves et écoliers et étudiants.

    Christian-Stève SINGA