Le Cabinet Peace and Développement Watch (PDW) en partenariat avec l’ONU URU et Oubangui Médias a organisé la première édition de la soirée Talk Agency, jeudi 3 février 2022 à Bangui. Cette soirée d’échange autour de : «Peut-on oser entreprendre et développer la Centrafrique ? »

Talk Agency (Pouvoir de la parole), une promotion de Kessy Ekomo Soignet se veut un espace d’échange et de débats autours des sujets d’intérêt commun en Centrafrique. C’est une plateforme qui réunit les citoyens, les leaders, les partenaires, les décideurs autour d’un sujet, afin de chercher des solutions idoines pouvant contribuer au développement de la Centrafrique.

Pour cette 1ère édition, trois intervenants ont capté l’auditoire. Fabien Zemoniako a présenté la thématique : « est-il possible aux jeunes centrafricains d’entreprendre en RCA ? ». Dans son développement, l’entrepreneuriat devrait être une bonne porte de sortie pour les jeunes centrafricains. Sauf que le gouvernement doit tout faire pour améliorer les démarches à travers le guichet unique qui n’est véritablement pas un guichet unique car, pour l’obtention des papiers administratifs, le demandeur doit encore faire plusieurs mouvements entre le guichet unique, les services des impôts et les banques.

Sa communication en guise de témoignage est suivie par celle de Lebrun Koyasse sur : « entrepreneuriat en RCA des années 80 à aujourd’hui ».  Il a balayé les efforts du gouvernement depuis plusieurs années pour favoriser le développement de l’entreprenariat.

Enfin,  le partage d’expérience de l’opérateur économique Germain Eguina alias Yawakilou sur : « De 0 à 000.000 ». Yawakilou, devenu célèbre opérateur économique en Centrafrique s’est lancé dans le monde des affaires depuis 1985 avec 5.000 FCFA et est classé parmi les multi millionnaires du pays à 58 ans.

Yawakilou dans ses interventions a exhorté les jeunes entrepreneurs à la patience, à la discipline, à la détermination, à l’honnêteté et à éviter la corruption et l’argent sale dans les affaires.

Entreprendre en Centrafrique reste un défi malgré l’amélioration des conditions et de climat des affaires. C’est ainsi que des jeunes entrepreneurs ont relevé dans les échanges plusieurs difficultés en lien avec les démarches administratives, le manque d’encadrement technique du gouvernement et d’appui des banques de la place pour financier des projets bancable des entrepreneurs de la Centrafrique. A cela, il faut ajouter les tracasseries douanières et fiscales pour les jeunes entreprises en Centrafrique.

Au-delà de ces difficultés, l’ancien ministre des Affaires Etrangères Charles Armel Doubane, participant à cette édition a encouragé les jeunes en ces termes : « L’avenir de ce pays, c’est vous les jeunes. Le gouvernement doit mettre en place une politique d’accompagnement qui donnera naissance à de grands futurs opérateurs économiques nationaux pour être au monopole de l’économie centrafricaine ».

 Le manque d’information est aussi signalé. C’est ainsi que la ministre de Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises Léa Koyassoum Doumta a invité les participants à se renseigner auprès des institutions compétentes afin de bénéficier d’accompagnement nécessaires au développement de leurs entreprises car, le gouvernement a mis tout en œuvre pour améliorer le climat des affaires.

La prochaine édition est prévue dans deux mois et l’enregistrement se fait en ligne, via un lien qui sera partagé sur les pages Facebook de Peace and Développement Watch.

Fridolin Ngoulou