Le vendredi 18 avril, quelques professionnels des médias sont conviés à la brasserie « Africa ti l’or » située à 24 km sur l’axe Bangui-Boali à la sortie nord de la Capitale. Une jeune entreprise russe qui fait dans la production moderne de la bière et des liqueurs.
Surplace dans le chantier, l’on remarque des jeunes gens, habillés en blouse blanche, cache-nez et des gants de protection bosser à la brasserie Africa ti l’or. En nous approchant d’eux, le Chef de l’équipe Michel un russe vient nous guider avec son interprète Samuel pour la visite des locaux.
Cette entreprise nouvellement installée dispose d’au moins quatre services qui sont actuellement sous la supervision directe des opérateurs économiques russes. Il y a un service de laboratoire dirigé par Sasha qui est le cerveau même de la production. C’est lui qui fait des analyses et propose des résultats de chaque produit utilisé pour la production des différentes qualités de boissons. Dans son laboratoire, il a en sa disposition différents appareils classiques et manuels pour ses analyses de l’eau, tirée en profondeur, des produits naturels utilisés avant la production et du goût de la boisson avant sa mise en bouteille.
Il y a également un service de la torréfaction assuré par Michel. Dans ce service, il est assisté de certains jeunes centrafricains qui apprennent à brasser de la bière en utilisant les technologies russes. Michel donne des orientations à ces jeunes qui exercent selon sa commande. Il indique que la torréfaction des produits naturels comme le blé importé de la Russie, le blanc etc. se fait en sept jours avant le passage à la fermentation qui dure 21 jours. Après ces deux étapes, la boisson passe d’abord par le service du filtrage qui dure 12 heures de temps avant la mise en bouteille.
Pour la conservation en période de fermentation, la brasserie dispose de 14 barils de 60 tonnes bien structurés. Avec l’aide de la technologie, des surveillances sont assurées de près pour un meilleur suivi des produits. D’ailleurs, du café, de l’ananas, et certains produits naturels importés sont utilisés pour la confection de ces boissons. Le cas de Vodka par exemple, les russes précisent que c’est une boisson qui est préparée à base de la passion. On n’est jamais pressé quand on veut faire de Vodka, car c’est une boisson qui demande du temps.
Ayant parcouru tous ces services, une attention particulière est accordée à la manière de production qui frappe à l’œil. Il s’agit de la propreté de chaque service et du travail à la chaîne qui se fait dans une parfaite entente. Les gens sont si concentrés et travaillent avec beaucoup de soins. D’aucuns donnent des ordres tandis que d’autres exécutent dans une collaboration absolue.
Cependant, cette entreprise débutante qui se limite aujourd’hui à la production de boissons alcoolisées qui sont le Whisky, les liqueurs et la bière projette une variété de boissons douces et de la sucrerie dans un futur proche. Au courant de cette année, des sucreries seront au menu de la production, a indiqué Alex, le directeur de la brasserie « Africa ti l’or ».
Rappelons par ailleurs que l’usine emploie plus de 100 résidents locaux. Selon un représentant de l’usine, l’idéologie de la brasserie est d’apprendre aux spécialistes centrafricains à brasser de la bière en utilisant les technologies russes. Quant aux emballages, les contenants en plastique sont utilisés car ils sont plus hygiéniques, pratiques à transporter et sûrs, selon les russes.
Cette brasserie est la deuxième du pays et a pour vocation de concourir le marché national, surtout les villes de province.
Belvia Espérance Refeibona
Commentaires récents