En Centrafrique, la Journée de 11 mai est désormais l’espace et le temps du Devoir de mémoire. Cette journée nationale des victimes est commémorée depuis quelques années. Ci-dessous la déclaration de madame la ministre de l’Action Humanitaire et de la Réconciliation Nationale.

•          Centrafricaines, centrafricains ;

•          Chers Compatriotes,

Organisée chaque année depuis l’année 2016 grâce à la ferme volonté du Président de la République, Chef de l’Etat, Professeur Faustin Archange TOUADERA, la commémoration de la Journée du 11 Mai est devenue un moment important de la vie de la Nation.

En effet, le 11 Mai est désormais l’espace et le temps du Devoir de Mémoire en Centrafrique.

Cette année, pour sa 6ème édition, la journée du 11 mai se fera dans un contexte particulièrement marqué par la volonté des forces négatives portée par la nouvelle rébellion armée dénommé la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de déstabiliser les Institutions démocratiques du pays en attaquant violemment la ville de Bangui le 13 janvier 2021.

Mais les citoyens centrafricains ont massivement montré leur réprobation de cet énième recours aux armes et à la violence aveugle en vue de la prise et l’exercice du pouvoir de l’Etat. C’est ainsi que lors des dernières élections présidentielles, ils ont majoritairement voté pour la réélection du Président de la République, Professeur Faustin Archange TOUADERA pour un second mandat de cinq années à la tête de l’Etat.

Cet ainsi, lors de son investiture, le Président de la République, Chef de l’Etat a déclaré ceci : je le cite « je dois rappeler que le glas de l’impunité systématique des bourreaux du peuple centrafricain a sonné.

Oui, nous avons obligation de rendre justice à toutes les victimes des crimes perpétrés dans le cadre des conflits armés qui ont endeuillés notre pays.

Soignés les souffrances de la guerre en luttant efficacement contre l’impunité tout en prévenant des nouveaux cycles de violence est indispensable au relèvement du pays » fin de citation.

En refusant le désidérata des groupes armées de replonger le pays dans une nouvelle spirale de violences meurtrières, le Gouvernement et les populations centrafricaines entendent signifier leur rejet absolu des conflits militaro-politiques et ses dégâts notamment humains et sociaux économiques.

C’est pourquoi, le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Réconciliation Nationale propose la célébration de la Journée du 11 mai 2021 autour du thème générique : « Non au recours aux armes pour la prise du pouvoir, Oui à la lutte contre l’impunité, à la justice et la Réparation pour les victimes ».

L’objectif de la 6ème édition de la commémoration du 11 mai est d’initier des évènements avant, pendant et après le 11 mai 2021 en vue d’exprimer plus fortement le Devoir de Mémoire de la Nation envers les victimes ainsi que de dire non au recours aux armes pour la prise du pouvoir de l’Etat et oui à la lutte contre l’impunité, à la Justice et à la l’indispensable réparation des victimes.

La décision du Président de la République, Chef de l’Etat d’utiliser la force légitime et légale en vue de pacifier le pays, d’enrailler la présence des groupes rébellions armés, permettra à terme de mettre fin définitivement à la récurrence des conflits militaro-politiques.

Depuis le début de l’année 2021, notre pays est sorti des cycles de tuerie de nos populations, on constate l’arrêt des violences et des tueries à grande échelle sur toute l’entendue du territoire.

Une fois le pays totalement pacifié, le Gouvernement entend poursuivre avec vigueur la lutte contre l’impunité, la justice et surtout la réparation des victimes.

C’est l’occasion ici de rappeler la loi n° 20.013 du 11 Juin 2020, créant la Commission, Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation (CVJRR) et son opérationnalisation sous peu de ce dispositif de justice transitionnelle qui va faire le travail de mémoire collective, de recherche de la vérité, de justice, et de réparation des victimes permettant d’être dans un dynamique de réconciliation nationale.

Aujourd’hui, certains font de la médiatisation autour des victimes mais de quelles victimes parle-t-on ?

Parce que nous savons que dans notre pays il y a des victimes visibles qui depuis plusieurs années souffrent dans les camps des réfugiés et déplacés internes dont la situation sanitaire se dégrade chaque jour.

C’est pourquoi aujourd’hui, il est urgent de réfléchir et de trouver des solutions idoines par rapport à la problématique des victimes de conflits armés en République Centrafricaine.

Pour le Chef de l’Etat, il n’est plus question de retomber dans ces cycles de violence qui ont humilié et endeuillé beaucoup de famille centrafricaine. C’est dans ce sens qu’il a déclaré je cite : « Les atrocités et les humiliations subies pendant plusieurs années de conflits fratricides doivent nous inciter à nous fixer des lignes rouges communes et, la ligne rouge qui me parait la plus importante, est l’impunité zéro pour les auteurs des crimes et délits.

Sans ces lignes rouges, nous risquons de retomber dans les pièges du passé et la paix, la sécurité et la prospérité recherchées ne seront jamais trouvées.

C’est pourquoi, la lutte contre l’impunité sera la colonne vertébrale de mon nouveau quinquennat » fin de citation.

•          Centrafricaines, centrafricains ;

•          Chers Compatriotes,

Je saisie l’opportunité qui m’est offerte par la commémoration de cette journée pour demander à tous les compatriotes de se mobiliser derrière les actions du Gouvernement que dirige son Excellence Firmin NGREBADA, Premier Ministre, Chef du Gouvernement sous la Très Haute Impulsion de Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA, Président de la République, Chef de l’Etat  qui visent à sécuriser et à pacifier le pays afin de garantir le retour définitif de la paix et la stabilité tant rechercher depuis plusieurs années.

Je souhaite une bonne journée de commémoration à tous, que Dieu bénisse la République Centrafricaine.-

Je remercie.-