La Banque mondiale a approuvé ce mercredi un nouveau don de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 50 millions de dollars (26 milliards 824 millions FCFA) pour renforcer le capital humain et l’autonomisation des femmes et des filles en République centrafricaine (RCA).

La RCA a l’indice du capital humain le plus bas au monde en 2020. « Un enfant né en RCA aujourd’hui peut s’attendre à être 29 % moins productif lorsqu’il grandit qu’il aurait pu l’être s’il avait bénéficié d’une éducation complète et d’une pleine santé. L’autonomisation des femmes et des filles est un point d’entrée pour renforcer le capital humain au bénéficie de toute la population centrafricaine », a déclaré Han Fraeters, Représentant résident de la Banque mondiale.

Le projet du capital humain vise à améliorer l’accès aux services de santé, l’éducation ainsi que promouvoir des opportunités d’emploi qui autonomisent les femmes et les adolescentes dans des zones ciblées de la République centrafricaine. En effet, les études montrent que les mères en meilleure santé, mieux éduquées et plus autonomes ont des enfants avec de meilleurs résultats en matière de santé, de nutrition et d’éducation. Par ailleurs, en soutenant l’autonomisation des femmes et des filles, le projet contribuera également à la relance économique du pays en s’appuyant sur les femmes comme une ressource largement inexploitée.

Le projet permettra par ailleurs d’établir des espaces sûrs et des clubs pour offrir des programmes communautaires intégrés et accroître l’accès aux systèmes qui améliorent la santé, l’éducation et les opportunités d’emploi des femmes et des filles. Il renforcera aussi les capacités nationales et les campagnes de communication afin d’encourager à l’autonomisation des femmes et des filles. Le financement prévoit des actions concrètes, parmi lesquelles : la prise en charge des frais de scolarité de plus de 89.000 filles et 13.000 garçons inscrits dans les écoles primaire ; environ 429 écoles primaires et secondaires bénéficieront de subventions pour investir dans des programmes en vue de maintenir les filles à l’école ; et plus de 26.000 jeunes déscolarisés, dont 80% sont des jeunes femmes, pourront également accéder à une formation aux activités génératrices de revenus et recevoir des subventions en espèces pour démarrer une activité économique.

Dans le contexte d’insécurité et de tensions politiques, la Banque mondiale concentre son attention sur les populations les plus vulnérables. Les femmes et les jeunes filles font partie de ceux qui souffrent le plus, et qui ont par ailleurs le plus grand potentiel pour devenir le moteur du développement du pays.

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 75 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,5 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

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