L’administration centrafricaine fait face souvent à certains déficits en matière de la bonne gestion des biens publics. Cela crée aussi souvent des mésententes entre les administrateurs et la société civile qui réclame toujours la bonne gouvernance. Pour pallier à ce problème, l’ambassade de France à Bangui a lancé le projet « Tamboula » qui signifie « On avance » qui est aujourd’hui à sa 3ème édition.

En effet, il s’agit d’un programme de formation qui prend en compte les fonctionnaires et les cadres de la société civile.  Initié depuis 2017, ce projet se caractérise par une pédagogie innovante, basée sur l’appropriation et la Co-construction. Cela consiste à outiller les participants aux fondamentaux de la gestion administrative.

Financé par l’ambassade de France en Centrafrique, le projet est réalisé en collaboration entre l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de Centrafrique et l’institut national du service public (l’INSP) de France. Au centre de cette formation se trouve un véritable échange d’expertise et de savoir-faire. Lancé depuis 2017, le projet totalise cinq (05) ans cette année avec la 3ème édition en cours. Cela regorge 40 auditeurs, dont 53% de femmes, représentant 19 administrations différentes.

C’est dans le cadre de cette activité qu’une rencontre dénommée : « Conférence Tamboula » a été organisée le mercredi 23 février 2022 à l’ENAM de Bangui sur le thème : « Regards croisés entre l’administration publique et la société civile centrafricaines ».

Présent lors de cette conférence, l’Ambassadeur de France en Centrafrique déclare Jean Marc Grosgurin : « Cette rencontre-débat invite deux mondes, deux univers certes différents mais pourtant complémentaires et interdépendants, à échanger, dialoguer ensemble mais surtout à trouver des solutions conjointes aux enjeux d’aujourd’hui et de demain ».

L’une des modalités de cette formation qui prendra probablement sept (07) est que, les anciens participants sont identifiés et sélectionnés pour partager leur expertise aux nouveaux. Toutefois, dans l’idée de rendre plus perspicace cette formation, certains auditeurs auraient la possibilité d’être sélectionnés pour deux types des bourses de stage en France. Une opportunité pour les auditeurs de bénéficiers des savoirs faires qui contribueront positivement à la gestion administrative en RCA.   

Pour attester combien de fois que cette rencontre revêt d’une importance capitale dans la réalisation de ce projet,  l’INSP a officiellement dépêché Jérôme Guyon, adjoint à la cheffe de mission des projets internationaux, comme son représentant à Bangui. « L’objectif est que les 40 auditeurs représentant les sociétés civiles et l’Etat se comprennent car toutes ces deux entités ont un même but qui est celui de développement, de croissance pour que les services soient rendus aux publics. Pour ce faire, c’est important d’échanger pour mieux se comprendre », a expliqué ce dernier. 

A en croire l’ambassadeur de France Jean Marc Grosgurin et Jérôme Guyon, cela sera un réel avantage si ce projet se pérennise dans l’idée de non-seulement contribuer à la bonne gestion administrative en Centrafrique, mais aussi de promouvoir le fruit du partenariat entre les deux États.

Brice Ledoux Saramalet