L’expert indépendant des Nations-Unies sur la situation des droits de l’homme, en visite à Bangui la semaine dernière a fait un aperçu sur les violations des droits de l’homme dans le pays. Toutes les forces en conflit sont visées.

Alors que le secrétaire général des Nations-Unies devrait présenter le rapport sur les droits de l’Homme le 22 février 2022, l’expert indépendant a rencontré une semaine plus tôt les autorités nationales, les institutions nationales et internationales y compris les organisations de la société civile et le corps diplomatique. Une conférence de presse est organisée pour restituer son séjour à Bangui.

L’expert indépendant Yao Agbetse a souligné que tous les acteurs de la crise centrafricaine ont commis des violations de droit de l’homme notamment le contingent gabonais, les forces de sécurité intérieures, les groupes armés, les forces armées centrafricaines (FACA), les instructeurs et les alliés russes.

Il soutient que la mise en place d’une commission d’enquête par rapport à un certain nombre de violations des droits de l’homme est une démarche positive de la part de l’Etat qui a diligenté l’enquête qui a reconnu que l’ensemble des forces ont commis des violations de droits de l’homme.

Par ailleurs, l’expert indépendant déplore des entraves au travail de monitoring et d’investigation sur le terrain. Ce qu’il juge inacceptable, des obstacles pour accéder aux endroits où des violations ont été commises voire des massacres.

Yao Agbetse a rappelé qu’un communiqué a été émis par le gouvernement relatant les faits selon lesquels, la libération de sieur Ali Hassan Bouba, ministre de l’élevage n’est pas de nature à conforter l’autorité de la cour pénale spéciale (CPS) et à permettre à la CPS de poursuivre la procédure judicaire qui est enclenchée contre sieur Bouba.

« Nous avons attiré l’attention des hautes autorités de l’Etat notamment, le ministre de la justice et le Premier ministre de prendre  des mesures idoines de manière sans délai pour que sieur Ali Hassan Bouba soit remis à la justice et nous avons reçu de la part des autorités l’assurance que la situation devrait connaitre une évolution dans les meilleures délais », a rapporté Yao Agbetse. 

Yao Agbetse a fait observer que les groupes armés sont auteurs de multiples violations de droits de l’homme et de droit international humanitaire et de crime contre l’humanité et crime de guerre. Même si la capacité de nuisance des groupes armés est considérablement réduite, ils continuent de commettre des exactions sur des populations civiles.

Assimby Komodou