La Résolution 1325 a été au centre d’une formation des femmes leaders du 8eme arrondissement de Bangui, jeudi 3 novembre 2022 à la Maire dudit arrondissement. 

C’est ce jeudi 3 novembre 2022 que l’association nationale d’appui aux femmes, jeunes filles et  orphelins victimes en détresse (ANAF), avec l’appui financier et technique des ONG Seach for Common Ground et WALT a sensibilisé une trentaine de leaders femmes et jeunes filles du 8e arrondissement sur la résolution 1325 adopté par le conseil de sécurité des nations unies pour la protection des femmes.

Etant donné que les femmes et les jeunes filles sont différemment affectées par les conflits, elles sont les premières victimes à être touchées par les conséquences négatives des conflits notamment les viols et autres violences. C’est dans cette optique que l’ANAF a jugé utile de sensibiliser les leaders femmes du 8e arrondissement sur la résolution 1325, qui est un ensemble de dispositions qui  entourent les droits des femmes, la paix et la sécurité.

Euphrasie Nanette Yandoka, présidente de l’ANAF donne des précisions : « Nous sommes des survivantes et si aujourd’hui WALT et Search for Common Ground nous ont identifié, c’est pour briser le silence des femmes victimes des violences sexuelles et aider les femmes à mieux connaitre leurs droits. Vous conviendrez avec moi que les violences à l’égard des femmes persistent. La semaine dernière, deux femmes ont été tuées laissant derrière elles des familles et des orphelins. Face à cet état de fait, l’ANAF a décidé de parler aux femmes. Les femmes doivent d’abord se mobiliser pour briser le silence, valoir leurs droits au monde afin de pousser les autres qui sont encore dans l’ombre à se réveiller et connaitre leurs droits, notamment la résolution 1325 qui représente un cadre juridique le plus approprié », a-t-elle justifié.

A travers ses quatre piliers qui sont la participation, la protection, la prévention et le redressement ou la poursuite, la résolution 1325 est un arsenal juridique pour les femmes en période conflictuel selon le docteur Issou Mazambi, directeur pays de la fondation Denis Mukwegue : «La résolution 1325 est vraiment un arsenal juridique  parmi tant d’autre pour nous; mais surtout pour les femmes qui sont victimes des violences sexuelles liées au conflit. D’autant plus que dans ses quatre piliers, cette résolution permet non seulement de protéger la femme mais la doté de certaines capacités de participer à la prise de décisions. Elle lui confère le pouvoir d’être protégée sur les violences sexuelles liées au conflit, c’est un outil très important. Dans la plupart des pays où la guerre fait ou a fait rage, les femmes et les enfants sont les premières victimes. Et cette loi vient appuyer la présomption et la lutte contre ces violences » a expliqué ce dernier.

Quant à Angeline Key Kaigama, coordonnatrice l’ONG WALT, partenaire technique de l’activité, l’ANAF a été identifiée comme une association pouvant vulgariser la résolution 1325 qui est un outil pouvant aider les femmes à mieux s’impliquer dans le processus de paix en Centrafrique : « Depuis quelques mois, nous mettons en œuvre en partenariat  avec le gouvernement américain et l’ONG Search for Common Ground un programme intitulé « l’inclusion des femmes pour une sécurité rénovée »,  WINS en anglais. Ce projet prend en compte 21 organisations au niveau de la République Centrafricaine qui s’activent à vulgariser la résolution 1325. Ayant connu la crise dans notre pays, c’est un outil qui peut aider les femmes à mieux s’impliquer dans le processus de paix  et de sécurité en Centrafrique », a souligné Angeline Key Kaigama.

Notons que le projet WINS est opérationnel dans cinq pays d’Afrique y compris la Centrafrique. Dans ce pays, au moins trois régions à savoir Bangui, la Kemo et la Ouaka  sont couvertes par ce projet. A travers les 21 organisations identifiées dont 7 dans la Ouakka, 4 dans la Kemo et une dizaine à Bangui, il sera question de vulgarisation la résolution 1325.

Belvia Espérance Refeibona