Après le contrôle physique effectué par le ministère de la fonction publique dans un passé récent, ledit ministère envisage une numérisation des services pour plus de transparence dans la gestion des ressources de l’État. C’est ce qui est ressorti d’un atelier de restitution d’une étude de faisabilité pour la mise en place d’un système intègre de gestion des ressources humaines de la solde et des pensions ce mardi 15 novembre 2022 à Bangui.
Grâce à l’appui indéfectible du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’engagement de gouvernement centrafricain, le ministère de la fonction publique a pu réaliser après plusieurs années un contrôle physique des fonctionnaires de l’État dans un passé récent à Bangui. Ce contrôle a débouché sur plusieurs réalités qui conduisent d’entreprendre une opération de numérisation du fichier de la fonction publique pour plus de transparence.
Marcel Djimassé, ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’administration donne des précisions : « L’un des défis de notre administration est la performance de son efficacité et cela passe nécessairement par une digitalisation. On a un début de digitalisation mais qui s’est fait un peu dans le désordre et on a raté le train de cette fantastique révolution numérique qui traverse le monde actuel. Il faut donc reprendre un nouveau cap et c’est ce que nous faisons. Il y a déjà la question de la gestion des ressources de l’État et la question de la solde mais aussi la gestion prévisionnelle, la capacité que chaque ministère connait la gestion des ressources humaines de son département et la masse salariale qui va avec … ».
Pour ce faire, l’appel a été fait aux experts de l’extérieur pour une étude diagnostic du milieu. Cette étude a été faite auprès des ressources humaines dudit ministère. Les résultats de l’étude dite de faisabilité doivent être présentés aux concernés afin d’envisager des échanges sur la possibilité d’aménager la situation.
Le Représentant du PNUD Laurent Rudasingwa félicite l’engouement du ministère dans le sens de la digitalisation tout en lisant son discours sur son téléphone digital à titre d’exemple tout en passant un message d’espoir à l’assistance concernant la digitalisation de l’administration centrafricaine. Il réitère l’engage de son institution à toujours soutenir les actions du gouvernement dans le sens Développement. Il rappelle par ailleurs que la digitalisation permettra à l’Etat d’économiser des ressources qui lui permettront d’investir sur sa population et favoriser un épanouissement.
Entre-temps, si cette opération voit le jour en Centrafrique, il serait très avantageux pour le gouvernement mais aussi pour le bénéficiaire qui est le fonctionnaire centrafricain : « Après le contrôle physique que nous avons fait, aujourd’hui nous sommes à 500 millions de FCFA mensuel économisé. Il faut que ce travail ne soit pas perdu donc, il faut un système informatique capable d’éviter que anomalies puissent prendre le relai parce que le nouveau fichier que nous sommes en train de mettre en place, il faut qu’il y ait un système capable à ne plus intégrer l’anomalie », ajoute le ministre.
Cependant, ce système une fois mise en place donnera la chance aux diplômés d’être intégrés : « L’intérêt pour le fonctionnaire c’est que quand on intègre un jeune centrafricain, il gagne autour de 90.000 ou 100.000 FCFA. Lorsque vous faites une économie de 500 millions, vous pouvez intégrer 5000 jeunes d’un seul coup et c’est bénéfique pour le fonctionnaire », a mentionné le ministre de la fonction publique.
Notons que le processus de la digitalisation qui commence à implanter ses bases enregistre également le soutien de la banque mondiale et d’autres partenaires techniques et financiers du gouvernement centrafricain.
La Centrafrique attend le lancement de la fibre optique pour booster son économie numérique et favoriser effectivement la numérisation et la centralisation des données importantes du pays.
Belvia Espérance Refeïbona
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