Une journée de réflexion sur le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 a été organisée par la Maison de Mémoire avec la mission diplomatique rwandaise à Bangui au profit des étudiants et associations des victimes à l’hôtel Kitika, vendredi 21 avril 2023.

Cette journée de réflexion sur le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda vise à édifier les centrafricains sur les dangers des discours de haine qui ont couté cher au Rwanda.  Les 100 jours de souvenir du  génocide sont organisés  pour faire comprendre aux centrafricains et aux  victimes des crises qui ont secoué le pays que la paix n’a pas de prix, qu’il est temps de tout oublier afin que la RCA puisse retrouver la paix et le développement.

Olivier Kayumba, chef de mission diplomatique du Rwanda en RCA montre l’importance de ce moment de réflexion en ces termes : « Les combats contre les discours de haine qui ont conduit chez nous à un génocide contre les Tutsi doivent être menées ici. Il faut juste comprendre que discours de haines aboutissent à beaucoup de dégâts dont un génocide. Ce genre de réflexion doit continuer dans le pays ». 

Pascale Serra, fondatrice de la Maison de Mémoire en RCA rappelle que la crise en RCA est similaire au génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda. « Nous étions trop loin avec la crise de 2013. Notre travail est l’élaboration d’une mémoire collective et d’en discuter avec les Centrafricains, surtout que la maison de la mémoire a été créée après la visite du mémorial de Kigali dans le cadre du programme Yali qui a été organisé par l’embrassade des Etats Unies. Quand on est revenu en RCA, on s’est dit qu’on peut commencer à notre niveau à nous questionner sur comment faire en sorte que les centrafricains soient sensibilisés sur les dangers des crises, l’instrumentalisation des ethnies dans les conflits, les discours de haine afin que nous ne répétions pas les mêmes erreurs. C’est-à-dire on n’a pas besoins de vraiment sombrer et de tomber dans une crise terrible pour commencer à faire ce travail de mémoire c’est quelque chose que nous devons démarrer dès maintenant à sensibiliser la jeunesse et les compatriotes sur les dangers ».

Cette réflexion est organisée dans le but de montrer aux centrafricains que les discours de haine sont très dangereux. Ces discours conduisent à des crimes ignobles et des atrocités ainsi  que le génocide.

Dorcas Bangui Yabanga