Protéger les femmes et donner leur la possibilité de s’épanouir est l’un des défis majeurs du siècle. Depuis des décennies, des féministes composés des femmes et des hommes ne cessent de se mobiliser pour défendre les valeurs féminines.

En effet, plusieurs études ont démontré que la femme n’est pas un sous-Homme. Leur prouesse dans les différents domaines a justifié cette théorie. Elles sont aujourd’hui présentes et capables de prouver leurs savoir-faire et être dans n’importe quelle situation de la vie sociale, politique, scientifique, sportive, culturelle…

Malheureusement, des nombreux faits ont prouvé aussi que les femmes sont toujours confrontées à des obstacles qui les empêchent d’atteindre leurs objectifs. Leurs droits sont bafoués tous les jours et ce, par certains hommes intellectuels qui sont censés reconnaitre les droits des femmes. Elles sont objets de marginalisation dans la société. Elles sont violées et subissent des agressions sexuelles dans les périodes des crises et parfois dans leur lieu de travail.

En Centrafrique, le tableau est sombre en ce qui concerne le respect des droits des femmes. Si par le passé Catherine Samba Panza a pu diriger ce pays comme présidente de la Transition, la valeur féminine n’est pas encore reconnue par plusieurs centrafricains. Toutefois, malgré la « loi Bangayassi », les hommes continuent de commettre des violences sous différente forme sur les femmes.

C’est dans ce contexte que l’ONU Femme et le gouvernement centrafricain ont décidé de multiplier des actions de lobbying afin d’amener les centrafricains à reconnaitre et à respecter les droits des femmes. A cet effet, les deux entités ont organisé le vendredi 10 septembre 2021 à Bangui, un atelier de plaidoyer pour l’adoption par la RCA du protocole de Maputo sur la santé maternelle et de reproduction.

Ledit atelier a pour objectif de faire du lobbying auprès des parlementaires de la 7èm législature pour l’adoption de la ratification du protocole de Maputo qui fait référence au Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Il est question de montrer aux députés centrafricains, la dimension de ce protocole dans le contexte de la promotion du genre. Même si c’est une occasion de favoriser sa vulgarisation, l’un des buts recherchés est de relancer le processus d’adoption de la ratification dudit protocole par la RCA afin de finaliser les démarches par la transmission à l’Union Africaine de l’instrument de la ratification.

Présents lors de la cérémonie d’ouverture de cet atelier, le ministre en charge de la santé publique et de la population docteur Pierre Somse et sa collègue de la promotion du genre, de la protection de la femme, de la famille et de l’enfant Marguerite Ramadan, ont tous apprécié cette initiative et ont rassuré que le gouvernement mettra de l’énergie pour remporter ce combat.

Quant  au docteur Severin Von Xylander de l’OMS, il a mis l’accent sur l’autodétermination de la femme en ce qui concerne la santé reproductive. Pour ce dernier, tous les systèmes des Nations-Unies vont soutenir le gouvernement à atteindre les objectifs escomptés.

Le projet du protocole de Maputo a été élaboré par des experts de la Commission africaine des droits de l’homme et du peuple (CADHP) et des représentants des ONG africaines et d’observateurs internationaux lors des rencontres de 1990 et l’an 2000. Après plusieurs lobbyings, le document a été officiellement adopté par le sommet de section de l’Union Africaine le 11 juillet 2003. 

Brice Ledoux Saramalet