Le Programme d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat en milieu rural (PAPEUR-R) en République Centrafricaine (RCA),  a organisé le 27 Janvier 2023 à Bangui en présence de Faustin Ange Koyassé, ministre de secrétaire technique permanent, un atelier d’information et de sensibilisation sur l’accord et la Facilitation des Investissements pour le Développement (FID) à l’endroit des membres du cadre mixte de concertation de l’amélioration des affaires, financé par l’Union Européenne dans le cadre du fonds fiduciaire Bêkou.

Cet atelier d’information et de sensibilisation vise principalement à présenter l’Accord FID, expliquer ses objectifs et son contenu et fournir un aperçu des progrès des négociations en cours au sein de l’organisation mondiale du commerce (OMC).

Selon Jean-Pierre Manda Ilunda, coordonnateur du PAPEUR_R ce projet a été lancé en novembre 2020 sur financement du Fonds Bekou de l’Union Européenne afin de soutenir le relèvement économique et la relance des secteurs productifs en milieu rural:  « L’une de ses composantes le résultat 4,  a pour mission d’accompagner le gouvernement dans ses efforts pour améliorer le climat des investissements afin de renforcer l’implication du secteur privé dans la redynamisation de l’économie centrafricaine », a-t-il précisé.

« Le projet PAPEUR-R a appuyé la réalisation de deux études. La première portait sur le diagnostic du CMCAA et a permis de dégager des recommandations précises pour renforcer la plate-forme de dialogue public-privé en RCA. La deuxième étude portait sur l’évaluation du climat des investissements et visait à identifier les obstacles réglementaires qui entravent l’attractivité des investissements en RCA afin de les soumettre au processus de dialogue public-privé pour dégager des propositions de réformes », a fait savoir le coordonnateur Jean Pierre Manda Ilunda.

À en croire le ministre secrétaire technique permanent du CMCAA, Faustin Ange Koyassé, l’État centrafricain a mis en place certains dispositifs juridiques et institutionnels pour amener les investisseurs à investir en Centrafrique.  En mettant en place le port sec de PK 26, il entend augmenter la capacité de l’énergie de 20 Mégawatts à plus de 68 Mégawatts.

Faustin Ange Koyassé donne  par ailleurs son impression sur cet atelier que la facilitation pour les investissements et le développement a été entrepris depuis 2017 par l’Organisation Mondiale du Commerce et regroupe aujourd’hui plus de 100 pays dont la RCA :  « Lancée en 2017 par un groupe de pays en développement et de pays moins avancés membres de l’OMC dont la RCA, l’initiative conjointe vise à élaborer un accord multilatéral sur la facilitation de l’investissement permettant d’améliorer le climat de l’investissement et des affaires, afin qu’il soit plus facile pour les investisseurs dans tous les secteurs de l’économie (biens et services) de mener leurs opérations courantes et de développer leurs activités » a-t-il clarifié.

Pour l’un des quarante-six participants, Benoît Sangnole Bangué,  la nouvelle vision dans le monde de business tient compte du partenariat public-privé. « Lorsque l’État doit mener une action pilote nécessairement le privé doit être impliqué, donc cet atelier vise à contribuer à l’environnement des affaires et notamment des investissements dans notre pays, nous sommes là pour suivre le déroulé, puisque les études qui ont été menées  tiennent compte de la réalité centrafricaine. Apporter notre contribution lors des échanges avec les partenaires est indispensable pour que l’orientation cadre à la réalité de notre pays qui a besoin plus des actions concrètes », a-t-il souligné.

Il est à noter qu’à l’issu de cet atelier, un ensemble de bonnes pratiques et de repère sera présenté pour une amélioration.  La transparence à simplifier les initiatives et les procédures liées à l’investissement dans le cadre des PME pour les investisseurs étrangers qui aimeraient venir en Centrafrique auront une meilleure visibilité de climat des affaires.

Zarambaud Mamadou