Comment combler les gaps des données liés à la dynamique des femmes, des jeunes et des médias dans le domaine de la recherche ? Tel est le mobile d’un échange entre la société civile, les chercheurs de l’Université de Bangui et les médias, ce 27 décembre 2022 au siège du Cabinet Peace and development Watch (PDW) à Bangui.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet Laboratoire de Dialogue en Centrafrique, qui est mis en œuvre par le cabinet PDW et le groupe de recherche français Urgence, Réhabilitation, Développement (URD), et qui vise à soutenir et promouvoir le dialogue au sein de la société civile et renforcer la collaboration avec les acteurs tels que les médias et le milieu de la recherche.

Une vingtaine de participants est convié à cet échange dont l’objectif est de pouvoir créer ce pont pour permettre à la société civile de rencontrer les médias et les chercheurs de l’Université de Bangui afin de faire un diagnostic de la dynamique des relations qu’ils ont entre eux et surtout quels sont les gaps qui existent et qui pouvaient renforcer la crédibilité des actions de la société civile centrafricaine tout en renforçant la dynamique des médias et de la recherche en Centrafrique.

Selon Kessy Ekomo Soignet, Directrice Générale du Cabinet PWD, « tous les acteurs sont conscients et ont compris l’importance de pouvoir collaborer et surtout en identifiant les prochaines étapes qui sont fondamentales, basées autour des thématiques telles que la jeunesse, l’emploi, la justice, le genre, l’innovation technologique, l’écologie.. », a-t-elle fait observer.

Déjà, pour faciliter les recherches, des souhaits ont été exprimés. La numérisation des données de recherches scientifiques, la collaboration entre par exemple le Cercle des Historiens de Centrafrique et l’Union des Journalistes Centrafricains (UJCA), l’accompagnement des recherches par des volets documentaires audiovisuels ont été évoqués par les participants qui souhaitent à ce que la société civile documente suffisamment ses plaidoyers afin de donner de la valeur ajoutée et de la crédibilité devant les partenaires.

En effet, dans un contexte politique où dialoguer sur les bases solides reste un défi, le projet Laboratoire du Dialogue en Centrafrique vise à créer un espace de réappropriation de la connaissance, de débat et de partage d’idées afin de renforcer la crédibilité et l’audibilité des acteurs de la société civile centrafricaine désireux de participer à la reconstruction de leur nation.

Cette initiative innovent, qui lie à la fois connaissance et dialogue, souhaite renforcer la capacité de la société civile à jouer son rôle vis-à-vis des multiples prenantes pouvoir publics, communauté internationale, bailleurs, ONG internationale, secteur privé et société civile elle-même.

Cet échange a pour vocation de se poursuivre entre ces acteurs l’année prochaine sur la base des éléments identifiés.           Fridolin Ngoulou