Le Ministère d’État chargé du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réintégration, du Rapatriement et du suivi de l’accord politique pour la paix et la réconciliation a procédé le vendredi 29 avril 2022 à la base des contingents rwandais de la Minusca à M’poko dans le 8e arrondissement de Bangui,  à la remise partielle des armes collectées pendant les opérations de DDRR au ministre de la Défense nationale. Assurant l’intérim de son collègue de la Défense Nationale,  le Contrôleur général de police Michel Nicaise Nassin, Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, a receptionné ces armes pour l’armée nationale.  

La République Centrafricaine qui a tant souffert des crises militaro-politiques est en train d’en sortir grâce à l’appui multiforme de la communauté internationale qui soutient le Programme National de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement. Dans le cadre des opérations du grand  DDRR qui ont commencé par le lancement officiel en 2018 à Paoua jusqu’à ce jour, 1379 armes de tous calibres, fonctionnelles et réparables sont transférés au Ministère de la Défense Nationale. Cette remise vient s’ajouter à une première dans le passé de 334 armes, à la disposition des USMS dans le cadre de leur mission après le projet pilote.  En plus de ces armes, plusieurs dizaines des milliers de munitions et explosifs ont été également récupérés et stockés au camp militaire Kassaï.

Ces opérations de DDRR sont effectuées pendant quatre ans dans au moins trois (03) grandes zones de défense à savoir le Nord-est, le Nord-ouest et la zone de Bangui. Entre-temps, certaines des opérations sont déjà en termes pendant que d’autres sont en cours dans les villes Bria, Birao, Ippy, Nana-Bakassa, Ouadda, Ouadda-Djallé, Bossembele etc. Ceci, grâce aux concours de la Minusca et de l’UNMAS.

Malgré ces grandes avancées, l’équipe de DDRR fait face à certaines difficultés sécuritaires notamment la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). «  La survenance de la CPC est la principale difficulté que nous avons rencontrée. Avec la présence de la CPC, l’insécurité était devenue grandissante dans la plupart des régions du pays. Ceci constitue une contrainte qui a empêché le déploiement des équipes sur le terrain jusqu’à ce que les Forces Armées Centrafricaines avec le concours des alliés puissent reprendre la situation en main. Ce qui nous a permis de redémarrer nos programmes avec un léger retard », a regretté le ministre d’Etat en charge de DDRR, Jean Willybiro Sako.

Cependant, cette remise partielle d’armes de guerre au ministère de la défense s’inscrit dans le respect des procédures de la levée partielle de l’embargo sur les armes à destination de Centrafrique. Un autre transfert s’en suivra dans les prochains jours selon le ministre d’Etat Jean Willybiro Sako.

Belvia Esperance Refeibona