Dans le but de préparer le dénombrement général sur toute l’étendue du territoire national, l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES)  entame la cartographie censitaire avec l’appui de la Banque Mondiale. Avec les professionnels de médias,  l’institut a organisé samedi 27 février une visite de terrain sur quatre premiers sites de Bangui, Bimbo et Begoua.

L’objectif de cette descente est de permettre aux professionnels des médias de s’imprégner du travail que font les agents cartographes sur le terrain. Il s’agit du site de Ndangala situé à 30 kilomètres sur l’axe Bangui-Mbaïki, le site de Mboko dans la commune de Bimbo 5, le site de Ndere au PK 27 sur la route de Boali et le site de Delebama situé au PK 24 axe Bangui-Damara.

Selon Alfred Sabendo, directeur technique au bureau centrafricain du recensement, la cartographie censitaire est la première phase qui précède au recensement générale de la population et de l’habitat. «  Cela va servir en grande partie au recensement donc le dénombrement de la population. La cartographie censitaire sert à faire le recensement plus-tard », a-t-il expliqué.  

Sur le terrain,  le travail se fait par des agents cartographes, formés par l’ICASEES. Les données sont aussitôt enregistrées sur les tablettes numériques et Smartphones. Le nombre des ménages, les logements sont enregistrés dans un serveur qui sera récupéré au niveau du laboratoire avant le traitement le la diffusion.

Après la prise de contact avec le chef de village,  le travail se fait de maison à maison comme explique l’une des agents cartographes du site de Ndangala. « Quand nous arrivons chez le chef du village et une fois la limite de sa zone de juridiction connue, nous commençons à enregistrer les bâtiments en numérotant de 1 à 1. Nous prenons le nom du chef de ménage et les personnes qui habitent dans le ménage selon leur sexe. Si une maison est inhabitable, nous enregistrons les coordonnés et mentionnons simplement que le bâtiment est inoccupé ou inhabité », a expliqué Nadine Damas.

Dans d’autres secteurs, c’est une satisfaction, à l’exemple du village Mboko 4 qui regorge plus de 420 habitants. Pour eux, c’est une première fois d’accueillir cette activité qui anticipe le dénombrement général. « C’est pour nous population de Bimbo 5, précisément de Mboko 4, un sentiment de joie. Le dernier recensement n’avait pas eu lieu dans cette localité. C’est la première fois chez nous d’accueillir ces agents cartographes», a témoigné Léandre Assang, chef de ménage et secrétaire général du chef du village.

En rappel, les Nations-Unies recommandent aux pays de procéder chaque 10 an au recensement général de la population afin de faciliter la planification et le développement. Par la présente cartographie,  la Centrafrique est en train de préparer la 4ème édition du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH4).

Cet avant-projet de Recensement général de la population et de l’habitat est prévu pour six mois. La première phase concerne la ville de Bangui, la commune de Bimbo et de Begoua. La seconde phase sera réalisée dans les autres régions et en particulier en milieu rural. Cette opération de cartographie est financée par la Banque mondiale à hauteur de 8 milliards de francs CFA.

Par Anthony SIBANDA