Arrêté par les autorités centrafricaines et remis à la Cour Pénale Internationale le 24 janvier 2021 à Bangui, l’Ex-Commandant de la Séléka Mahamat  Said Abdel Kani va comparaitre devant les juges de la CPI au mois de septembre 2022. Ceci après les audiences de confirmation des charges contre lui qui s’étaient déroulées du 12 au 14 octobre 2021.

En effet, Mahamat  Said Abdel Kani est accusé par la CPI d’avoir commis de crimes de guerre qui se rapportent aux traitements, atteintes à la dignité humaine et la torture. Aussi, d’autres accusations sont d’ordres de crimes contre l’humanité à savoir : emprisonnement ou autres formes de privation grave de liberté, torture, autres actes inhumains et persécutions.

Ces actes de crimes étaient causées par le présumé Mahamat  Said Abdel Kani entre 12 avril 2013 et le 30 aout de la même année quand il assumait en tant que commandant de l’Office Centrafricaine de Répression du Banditisme (OCRB)  de Bangui.

A cet effet, la CPI à travers son Bureau à Bangui souhaite rendre public, l’annonce du procès qui se déroulera à partir du 22 septembre 2022. C’est dans ce contexte que ledit Bureau a organisé le 31 mars 2022 à Bangui, un moment de rencontre avec la presse dont l’idée de favoriser la vulgarisation de ce message. Ceci pour permettre  aux potentielles victimes de se rapprocher auprès du service de greffe pour se faire enregistrer.

« Devant la CPI, les victimes ont une place particulière. C’est le droit qui leur sont reconnus de participer afin d’’exprimer leurs préoccupations pour que les juges prennent cela en compte dans les différentes procédures qu’ils vont engager contre Mahamat Said », a expliqué Blaise Zalagoye, responsable de l’unité en charge des victimes au Bureau de la CPI à Bangui en Centrafrique.

Il a aussi précisé que : «  c’est pour cette raison que nous voulons lancer l’appel à toutes les personnes qui se reconnaissent à l’époque avoir été arrêtées pour des raisons politiques, miliaires et autres et qui ont été déportées à l’OCRB  de se manifester parce que la Cour leur reconnait le droit de participer dans cette procédure et aussi d’être un moteur pour la reconnaissance de la vérité sur des crimes qui ont été commis à l’époque sous la responsabilité de Mahamat Said ».

Cependant, il faut retenir que même si c’est une seule victime qui sera enregistrée, cela va être déjà suffisant pour l’effectivité du procès car, si la Cour a pu confirmer les charges portées contre   Mahamat Said, cela sous-entend qu’elle dispose déjà des preuves suffisantes dans cette affaire.

Toutefois, seuls les juges de la CPI qui vont décider d’autoriser ou non la personne qui a fait la demande de devenir victime dans l’affaire. La victime autorisée par les juges participera à la phase du procès par l’intermédiaire de son avocat. A noter également que cette participation est gratuite et volontaire.

Brice Ledoux Saramalet