La question de la participation ou non des certains membres de l’Opposition Démocratiques au récent dialogue républicain a suscité tant des réactions de la part des uns et des autres. Ce qui a valu la démission  et l’exclusion de ces derniers au sein de leur parti ou de la plateforme regroupant l’opposition démocratique en Centrafrique. Tel est le cas du Kevin Sosthène Kpéfio, Président de la jeunesse du KNK qui a été suspendu de ses fonctions mais rejette en bloc cette décision.

En effet, dans une décision N° 001/KNK/PI.22, le Président intérimaire du parti Kwa Na Kwa Christian Guenebem a suspendu  Kevin Sosthène Kpéfio, de ses fonctions du  Président de la jeunesse et de membre du Bureau politique de KNK. Ceci, pour motif de la participation de  Kevin Sosthène Kpéfio au dialogue républicain qui s’était déroulé la semaine dernière à Bangui.

Dans la décision prise par Christian Guenebem, il apparait clairement que Kevin Sosthène Kpéfio est sanctionné pour : « Indiscipline, haute trahison, engagement du parti sans délégation expresse par voie de déclaration publique, inobservation de la voie hiérarchique et constitution d’un groupe parallèle en rébellion manifestement ouverte avec les instances dirigeantes du parti ».

Cependant, dans une conférence de presse animée le mardi 29 mars 2022 à Bangui, le sanctionné Kevin Sosthène Kpéfio a rejeté en bloc cette décision et a affirmé qu’il va continuer à exercer ses pleines fonctions au sein du parti KNK : « Tout en rejetant cette décision inique, je rassure les militants et militantes que cette décision n’entamera en rien ma bonne volonté et ma détermination à continuer à œuvrer pour le relèvement de notre grand parti, le KNK », a-t-il martelé.

Il a toutefois précisé que : « Pour votre information, ma présence au dialogue républicain est officielle. J’ai été instruit par la hiérarchie de prendre attache avec le comité d’organisation pour des formalités de mise en route. Je n’ai fait que faire ce qui m’a été demandé. Mais aujourd’hui, tout porte à croire qu’un seul individu pense vouloir imposer sa volonté au parti ».

Pour Kevin Sosthène Kpéfio, sa sanction émane seulement de Christian Guenebem et non du Bureau politique du KNK. A cet effet, cette décision n’engage que son auteur. A l’en croire, si « pour sanctionner un membre du Bureau politique, il faudra que ¾ de ses membres se réunissent pour se prononcer sur la question », chose qui n’a été faite. Ceci étant, il admet que ladite décision est unilatérale, illégale et entachée d’irrégularités manifestes.

A la question de savoir quelle est sa position face au coup d’Etat manqué du 13 janvier 2021 organisé par François Bozizé, président fondateur du KNK, Kevin Sosthène Kpéfio répond: « Je suis démocrate, alors je condamne ce coup d’Etat car il est question pour un parti politique de conquérir le pouvoir par la voie des urnes et non par des armes ».  

En outre, Kevin Sosthène Kpéfio a rappelé que ce dialogue reste le moyen adéquat de ramener la paix et la sécurité en Centrafrique car les militants du KNK ont injustement subis des atrocités pour des choses qu’ils n’ont pas faites. Nombreux sont en prison, d’aucuns se sont retranchés dans leurs champs en pleine brousse, d’autres en exil et ceux qui travaillent dans le secteur public et parapublic sont inquiétés et vivent en clandestinité. Il est temps alors de se rassembler et résoudre ce problème qui est d’intérêt commun.

Alors, en attendant la tenue du prochain conseil national du KNK, Kevin Sosthène Kpéfio déclare qu’il va continuer tranquillement et sereinement à exécrer ses fonctions du Président National de la Jeunesse et membre du Bureau politique du KNK. Il espère que la vérité triomphera un jour.  

Brice Ledoux Saramalet