Tout comme la capitale  Bangui, la ville de Berberati située au Sud-ouest de la République Centrafricaine (RCA) fait face depuis quelques jours aux hausses des prix du carburant. Cette situation à des répercussions sur les prix des denrées alimentaires.

Les prix du carburant  qui était autrefois abordables  selon certains conducteurs de mototaxi sont  maintenant élevés. L’essence qui se vendait à 800 FCFCA est maintenant à 1300 FCFCA et le gasoil qui vendait à 700 FCFA passe maintenant à 1000 FCFA.

Dussey Kossi l’un des grossistes du carburant à Berberati donne les raisons de cette hausse de prix : « la ville de Berberati fait face à la montée des prix, mais cette hausse n’est pas liée à celle de Bangui. Nous achetons le carburant au Cameroun voisin et parfois au Nigeria. Les taxes sont élevées au niveau de la frontière et des Douanes. C’est pourquoi nous avons augmenté les prix ici».

« Parfois, les Camerounais refusent de nous vendre du carburant. Nous sommes obligés de les corrompre  pour avoir du carburant. Et là, c’est des sommes colossales. Une fois arrivés à Berberati, avec les tracasseries routières et douanières, nous sommes encore obligés d’augmenter les prix pour récupérer nos dépenses », ajoute M. Kossi.

Hilaire Mbiada un vendeur de carburant au bord de la route explique pour lui que le gouvernement est à la base  de la hausse du  prix du carburant à Berberati : « C’est le gouvernement qui a donné l’ordre de ne pas importer du carburant dans les futs. Pourtant chez nous, nous ne disposons pas de station-service. C’est lui qui est à la base parce que si le carburant rentrait légalement, nous n’aurions pas ce problème. Il faut que le gouvernement revoit décision et nous ouvre une station-service ici ».

La hausse des prix du carburant joue aussi sur le panier de la ménagère. Madina, une ménagère rencontrée au marché nous livre ses impressions : « Le prix de l’huile, des oignons, des savons et certaines produits ont drastiquement augmenté. Et si on demande aux vendeurs, ils répondent que c’est parce-que le prix du carburant est élevé. Notre budget de tient plus. Nous risquons une crise énorme ».

Effectivement, la ville de Berberati ne dispose pas de station-service. Ni Tradex, ni Total ne fonctionne dans la ville. Selon certaines sources, cela fait déjà quatre ans que cette situation perdure. La ville de Berberati est alimentée par la vente des carburants de contrebande mais les vendeurs font face à beaucoup de tracasseries pour ravitailler la ville et les communes environnantes.

Milca Bissidi