Les violents affrontements entre le 15 et le 16 février 2021 n’ont pas épargné les structures sanitaires de la ville de Bambari. Le MSF s’inquiètent des combats qui ont touché à la fois les civiles et les structures sanitaires.

Le Centre de Santé Elevage à Bambari, où MSF, en appui au Ministère de la Santé, assure des soins de santé primaires à une communauté d’environ mille personnes, a été gravement endommagé par les combats.

« L’équipe de MSF qui a inspecté les lieux après la fin des violences a découvert qu’une explosion et des coups de feu avaient endommagé la tente médicale de MSF, y compris les salles de consultation des patients. Des douilles de balles étaient éparpillées sur le sol dans tout le complexe médical. Comme les combats se rapprochaient de plus en plus de la clinique, leur a-t-on dit, l’équipe médicale présente pendant les affrontements a fui les lieux », explique cette organisation médicale dans un communiqué.

Pour les MSF, un centre médical est un espace neutre protégé par le Droit International Humanitaire (DIH) et ne doit jamais être ciblé ou utilisé pour les combats ou à des fins militaires.

Lors de ces combats, l’équipe MSF affirme avoir traitée un total de 36 blessés de guerre à l’hôpital régional de Bambari, ce qui porte à 111 le nombre des blessés de guerre traités depuis décembre 2020 à Bambari. Parmi les blessés des derniers combats se trouvaient huit femmes et neuf mineurs âgés entre 17 mois et 17 ans.

« La crise humanitaire actuelle à Bambari et dans tout le pays est terrible et la violence qui touche les civils doit cesser. Ce que nous avons vu la semaine dernière est un nouvel exemple du lourd tribut de la violence sur la population, y compris les femmes et les enfants blessés par des balles et des éclats d’obus », déclare Marcella Kraay, cheffe de mission adjointe de MSF.

Selon MSF, l’impact des combats sur le Centre de Santé Elevage aggrave encore la souffrance des populations, limitant leur accès aux soins pendant une semaine entière, jusqu’à ce que les dégâts aient été réparés et que les activités médicales aient repris.

Plus de 200 000 personnes ont déjà été déplacées à l’intérieur ou à l’extérieur du pays et vivent dans des conditions très précaires.

Fridolin Ngoulou