Les multiples crises militaro-politiques qui ont secoué la République centrafricaine, ont provoqué aussi la croissance des violences sexuelles chez les femmes et les filles. Plusieurs organisations des droits de l’homme entre autres : Human right wach et le système de gestion d’information sur les violences basées sur le genre coordonné par cluster VBG, ont documenté des pourcentages élevés de cas de violences basées sur le Genre. 

A cet effet, l’ONU Femmes a organisé ce 19 juin 2021 à la fondation Synthia Bourvier Garzon à Bangui, un moment de causerie éducative regroupant plusieurs femmes sur les droits des victimes et leurs accès à la justice transitionnelle. Ceci, à l’occasion de la journée internationale sur l’élimination de la violence sexuelle en temps des conflits.

L’objectif visé à travers cette activité est de sensibiliser les participantes sur les droits des femmes et la problématique de l’accès à la justice ordinaire et aux mécanismes de Justice transitionnelle en République centrafricaine. Une occasion qui va permettre à ces femmes d’avoir une large connaissance sur les droits des femmes, de discuter sur l’accès à la justice, susciter chez les participantes l’idée des échanges et débats autour du cadre normatif de protection des droits des femmes et d’échanger avec eux, sur les défis et identifier des pistes de réflexion pouvant permettre de promouvoir les droits et l’accès des femmes à la justice transitionnelle en RCA.

Pour la patronne de la fondation Synthia Bourvier Garzon, il est important que les victimes des VBG et les femmes en générale puissent se mobiliser afin de combattre ce fléau. Il n’est pas question d’observer le silence mais de briser la peur en dénonçant les auteurs de ces infractions qui sont condamnables. 

« Ce moment d’échange a été organisé en partenariat avec le ministère de la promotion des femmes, de la famille et de la protection des enfants. Cela entre également dans le cadre de la mise en œuvre du projet de la lutte contre les violences basées sur le genre, initié par ledit ministère », a indiqué Théodore Koenam, directeur de la promotion du genre au sein du ministère susmentionné.

Il est important de souligner que, ce programme a été réalisé aussi en collaboration avec la Cour Pénale Spéciale (CPS). A la fin de cette activité d’échange, les participantes doivent être capables de maîtriser les enjeux des droits des femmes, leur accès à la justice transitionnelle et aussi de s’engager à promouvoir leurs droits dans les  communautés respectives.

Brice Ledoux Saramalet