Au sortir de la première session de son Comité de politique monétaire (CPM) de l’année 2023, qui s’est tenue à Yaoundé, la capitale camerounaise, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) projette un taux d’inflation à 6,4% cette année.

Cette prévision, qui double le seuil de tolérance de 3% admis dans la zone CEMAC (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA, Guinée équatoriale), est en augmentation de pratiquement 1% en comparaison avec les 5,6% de l’année 2022.

Cette évolution à la hausse du taux d’inflation en 2023, souligne le CPM, sera portée par «la fonction produits alimentaires et boissons non alcoolisées», en lien avec la récente augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe dans certains pays de la communauté. Cette institution a dû relever à nouveau deux de ses principaux taux directeurs.

En effet, au cours du CPM du 27 mars 2023, la Beac a décidé de relever de 50 points de base le taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO), passant de 4,5% à 5%; ainsi que le taux de la facilité de prêt marginal, qui passe de 6,25% à 6,75%. C’est la 3ème fois que ces taux directeurs sont relevés depuis mars 2022.

Mais, l’on constate que cette augmentation des taux directeurs, destinée à combattre l’inflation au moyen du durcissement de l’accès au crédit bancaire, n’a pour l’instant pas arrêté les tensions inflationnistes ni la croissance du financement de l’économie.

La Rédaction