Malgré les menaces et les intimidations, au moins un millier de sympathisants et partisans des différents mouvements politiques qui se sont regroupés dans le bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) ont répondu à l’appel de cette plateforme.

Tout à commencer par le chant de la renaissance par des sympathisants du « non » à la modification de la Constitution du 30 mars 2016.  Le meeting du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) coordonné par Me Crépin Mboli-Goumba du PATRIE a eu lieu après une pluie qui a perturbé leur rassemblement. Malgré ces intempéries de la matinée de ce 27 aout, le meeting du BRDC a bel et bien eu lieu.

Ces militants ont tenu des banderoles ou on pouvait lire :« non à la manipulation de la Constitution », « soutient à la Constitution du 30 mars », « la souffrance du peuple centrafricain doit s’arrêter immédiatement », « non au referendum forcé » etc…

Des différents leaders de l’opposition démocratique ont pris la parole au tour de rôle pour exprimer leurs motivations et la vision de cette plateforme.

Casquette et chemise verte, le numéro 1 du MLPC Martin Ziguélé qui est en même temps porte-parole de cette organisation a d’abord dans son discours de circonstance rappelé les idéaux du père fondateur Barthélemy Boganda qui sont basés sur le bien-être de la population centrafricaine. Selon lui, le père fondateur de la RCA a payé de sa vie pour que ce pays puisse accéder à l’indépendance. A en croire cette personnalité, le vrai MLPC ne soutient pas la souffrance de son peuple, il milite toujours pour la vraie démocratie et le développement de la RCA.

Pour le représentant du président de l’URCA Anicet Georges Dologuélé, l’Honorable Ouago, aujourd’hui la priorité du peuple centrafricain c’est la réhabilitation des voies de communication et les infrastructures sanitaires et non la modification de la Constitution.

Après plus d’un an d’absence au pays, le porte-parole du chemin de l’expérience Faîruka Schabaze est apparu pour prendre la parole au nom de son mouvement politique et au nom de Abdel-Karim Méckassoua qui en est le président, a sollicité une minute de silence en la mémoire des personnes tuées lors des récentes   crises. Pour lui, le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra qui serait un diacre de l’église UFEB n’a point le droit de changer langage.

Quant au président du parti « béafrika ti i koué » Mahamat Kamoun, rien a empêché le chef de l’Etat de mettre en œuvre son projet de société. Il déplore par ailleurs le manque d’électricité et de l’eau potable qui selon lui sont des denrées primordiales mais dont les centrafricains n’en ont pas accès depuis près de dix ans.

Me Nicolas Tiangaye quant à lui, a d’abord rappelé le discours du chef de l’Etat  qui avait juré sur la Constitution de la respecter. Il n’est pas passé par le dos de la cuillère pour qualifier le régime actuel d’un pouvoir dictatorial : « malgré qu’il a volé les élections de 2020, il veut encore devenir empereur Touadéra majesté premier », a-t-il déclaré.

Cette séance de prise de parole a été clôturée par le coordonnateur de ce mouvement Me Crépin Mboli-Goumba qui a rappelé certains dérapages du régime actuel à l’exemple du prix de la carte nationale d’identité qui est fixé par la loi des finances de 2019 à 4500 fcfa mais qui est payée aujourd’hui à 6000 Fcfa malgré plusieurs mobilisations des organisations de la société civile pour dénoncer cet abus.

Cette bataille de la modification ou non s’annonce de plus en plus rude. Mais le dernier mot revient au peuple qui est souverain afin de départager ces leaders politiques.

Christian-Stève SINGA