Le chef de Détachement d’Appui Opérationnel (DETAO) de l’Armée française pour la CEEAC, le Général J.P Perrin en mission en Centrafrique, a annoncé le désengagement total des contrôleurs français à la tour de garde de l’aéroport Bangui-M ’Poko. Annonce faite lors d’un café presse, ce mardi 13 avril, organisé par  la DETAO N°7 à Bangui.

Depuis 2014, aux pires moments de la crise, à la demande du gouvernement Centrafricain et suite à un accord régulièrement renouvelé, le détachement de l’armée française dispose d’un ou de deux contrôleurs aériens à la tour de garde de l’aéroport Bangui-M’Poko, en appui à ceux de l’ASECNA.

Cette présence avait permis la réouverture de l’aéroport Bangui-M’Poko et la reprise des vols internationaux. Les contrôleurs français étaient en charge de la coordination du déploiement du dispositif au sol de la Minusca pour la surveillance de la plateforme car, l’aéroport de Bangui n’est pas clôturé.

En mars 2021, une décision du gouvernement de la RCA avait mis un terme à la présence des contrôleurs français à la tour de contrôle de l’aéroport Bangui-M’Poko.

« Je suis venu  pour formaliser un accord qui entérine le retour à une situation normalisée où l’ASECNA et l’ANAC assument l’entière responsabilité de la sécurité des mouvements aériens sur l’aéroport de Bangui M’Poko », a déclaré le Gl Perrin.

Pour le Général, depuis le mois de mars 2021, cette présence n’est plus permanente, et c’est tant mieux, car cela traduit un retour à une situation normalisée et à une capacité autonome des acteurs locaux.

Selon nos informations, le gouvernement aurait rassuré les compagnies aériennes dont Air France sur la question de la sécurisation de l’aéroport, ainsi que de l’aboutissement des travaux de sa clôture.

Cette présence avait été interprétée autrement dans un contexte des soupçons, de complot impliquant les militaires français ont circulé dans le pays, alors qu’il traverse une période des violences et d’Etat d’urgence.

Fridolin Ngoulou