L’annonce de la célébration des 50 ans de la Faculté des Théologie Evangélique de Bangui (FATEB) en Centrafrique a été faite lors d’un point de presse avec les professionnels des médias vendredi 16 février par le doyen Nupanga Weanzanawa Weanzana. Pour célébrer ses cinquante ans, des activités sont en cours de préparation y compris un grand culte d’action de grâce.
Créée en 1974 par le truchement de l’Alliance des Evangéliques de Centrafrique (AEC), la FATEB fête ce 27 février 2024 ses 50 ans d’existence en Centrafrique. Pour célébrer ce premier cinquantenaire, le Doyen de cette faculté de théologie présente le cadre de cette commémoration.
« En effet, depuis quelques semaines, la FATEB est en train de préparer cette célébration du cinquantenaire. Nous disons cinquantenaire par ce que c’était le 27 février 1974 suivant l’ordonnance 74025 que le gouvernement a donné, portant reconnaissance et création de la FATEB. Nous voulons célébrer cet événement mais nous voulons aussi témoigner notre gratitude à l’endroit du gouvernement centrafricain pour cet accueil. Comme vous le savez, quand on veut créer la FATEB par l’Association des Évangéliques en Afrique, on a exploré plusieurs possibilités. La Côte-d’Ivoire, le Tchad mais finalement l’hospitalité des autorités centrafricaines a fait que cette institution et je pense que c’est là volonté de Dieu, puisse être établie en République centrafricaine particulièrement dans la ville de Bangui », a rappelé le doyen Nupanga.
Bien évidemment, des activités ont été prévues pour la bonne célébration. Le Doyen s’attelle sur le déroulement de la célébration : « La célébration va s’étaler du 20 au 23 février. Nous allons commencer la célébration par l’organisation d’un séminaire de deux jours sur le rôle et la responsabilité des églises dans l’inclusion des personnes vivant avec le handicap. Comme vous savez, il y a beaucoup de gens dans nos églises mais aussi dans notre société qui vivent avec un handicap et souvent ils sont exclus, minimisés et mis à l’écart. Donc, nous voulons à travers ce séminaire, réveiller les églises de faire attention et d’inclure ces personnes vivant avec handicap dans le fonctionnement de l’église mais aussi leur accorder de la responsable et une certaine facilité. Nous aurons aussi une journée de réflexion sur l’avenir de la théologie, l’avenir de la formation théologique en milieu francophone. Tout sera couronné par un culte d’action de grâce que nous allons célébrer le 25 février. Et là, nous allons inviter les hautes autorités du pays car en cette occasion, nous voulons leur exprimer nos gratitudes mais nous voulons aussi prier pour la République centrafricaine ».
En 50 ans, la FATEB qui a comme mission principale la formation, a marqué la République centrafricaine non seulement par l’avancement de la société mais aussi par un brassage culturel. Le Doyen Nupanga précise : « Pendant cinquante ans, la FATEB a été au service de l’Afrique francophone. La FATEB a été créée pour servir toute l’Afrique francophone. C’est-à-dire pendant cinquante ans, nous avons formé plus de 1.000 pasteurs, plus de 1.000 hommes et femmes qui sont maintenant entrain de servir la société en Afrique francophone dans différentes positions. Ils sont pasteurs, ils aumôniers dans l’armée, dans les hôpitaux, dans les écoles, ils sont responsables dans les ONG à travers différentes positions. Mais aussi, nous avons une école qui forme les femmes dans un programme de trois ans mais nous avons également des écoles maternelles, primaires et secondaires. Toutes ces activités contribuent à l’avancement de la société car c’est la formation qui est au cœur de notre mission. Donc, pendant cinquante ans, la FATEB a formé à tous les niveaux. De l’autre côté, la FATEB a contribué au rayonnement de la République centrafricaine. Il y a des étudiants des pays africains qui viennent ici et quand ils rentrent, ils repartent avec une partie de la culture centrafricaine », a-t-Il relevé.
Cette théologie évangélique souffre de nombreux défis et manque les moyens de sa politique. L’école doctorale reste un défi important à relever.
Belvia Espérance Refeïbona
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