Lors de la conférence hebdomadaire de la Minusca de ce mercredi 25 janvier, le porte-parole  intérimaire de la Minusca Dr Guy Karema dément l’information selon laquelle les éléments de la Minusca auraient transportés illégalement un individu recherché par la justice centrafricaine. Il profite de l’occasion pour  justifier le retrait des éléments  de la force de la Minusca à Nangha-Bouguila.

Selon le porte-parole par intérim de la Minusca, l’information affirmant que la Minusca a exfiltré une personne recherchée par la justice centrafricaine est fausse. Les éléments de la force de la Minusca n’ont pas transporté de Kaga-Bandoro à Bangui un individu supposé avoir des comptes avec la justice centrafricaine. « Conformément à son mandat de protection des civiles, conféré par le système du Conseil de Sécurité des Nations Unies par sa résolution 26 /59 du 14 novembre 2022, la Minusca se doit de protéger les civiles dont l’intégrité physique est menacée, en prenant des mesures actives pour anticiper et écarter de toute menace avec une attention toute particulière, relative aux femmes et aux enfants », précise-t-il.

Il a poursuivi en disant, qu’en raison des menaces crédibles et sérieuses à l’encontre de trois personnes dont deux des enfants mineurs y compris de menaces de mort, la mission a procédée à leur relocalisation à Bangui le 13 janvier 2023 après avoir vérifié que l’individu en question n’était pas impliqué dans des activités illégales ou criminelles y compris de participer à un groupe armé ni de la procédure judiciaire engagé à son encontre.

La Minusca quitte Nangha-Bouguila

Par ailleurs, le porte-parole de la Force de la  Minusca justifie le retrait de la Force de la ville de Nangha-Bouguila dans l’Ouham. Le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo s’en explique: « Depuis que la Force de Minusca est déployée, il y’a un processus de fermeture et de création de base opérationnelle temporelle. Depuis un an, nous sommes dans le processus de fermeture de base opérationnelle avancée mais nous n’abandonnons pas pour autant la population de Nangha-Bouguila. Bien entendu, c’est plus rassurant quand il y a la présence physique, quotidienne des casques bleus pour que la population vaque librement à ses occupations. 

« Malheureusement l’adaptation du dispositif aux réalités du terrain fait que nous sommes obligés de fermer certaines bases pour renforcer d’autres bases et aussi parce que nous créons de nouvelles bases opérationnelles», ajoute-t-il.

Selon le Lieutenant-colonel Ouédraogo, quand ils sont présents dans certaines localités, les groupes armés se dirigent dans des zones où ils sont moins présents. Ils sont obligés de réadapter des dispositifs pour déporter au fur et à mesure sur là où il y a le plus de danger : «Nous n’abandonnons pas la population de Nangha-Bouguila nous avons pris de mesure de mitigation qui nous permet d’assurer leur protection même si on n’est pas présent au quotidien dans la localité» conclut-il.

Ce rendez-vous hebdomadaire a permis aussi à la mission onusienne de présenter les activités de la semaine écoulée ainsi que ses actions visant la protection de la population civile, au cœur du mandat de la Minusca.

Milca Bissidi