Du 23 au 24 janvier 2024, les populations de la zone de l’axe Bamingui-Bangoran sont sensibilisées sur la transhumance apaisée et sans arme. Une initiative du ministère de l’élevage et de la santé animale en collaboration avec le WCS et la FAO qui vise à sécuriser les couloirs de transhumance de cette partie du pays.

Accueilli dans la chaleur et l’hospitalité, le ministre de l’élevage Hassan Bouba et sa suite ont mené une campagne de sensibilisation dans la zone de Bamingui Bangoran sur la transhumance apaisée et sans arme. Cette sensibilisation est une réponse à des cas d’insécurités incessantes qui se font enregistrés dans les couloirs de transhumance. Les éleveurs qui ne respectent pas les couloirs et laissent paitre leurs bétails dans les champs des agriculteurs. Ce qui entraîne des mécontentements entre les deux camps. Ajouté à cela, le port d’armes par une partie d’éleveur pour leur protection aggrave la situation et fait perdurer une tension d’insécurité. C’est dans cette optique que le ministère avec le concours de WCS qui a signé une convention avec le Gouvernement de protéger la zone des parcs de Manouvo Gounda et la FAO mène cette sensibilisation.

Arsène Simbakoli, directeur de service réseau technique et de l’agropastorale au ministère de l’élevage et de la santé animale donne des explications : « Le message vient du Gouvernement qui veut que la transhumance soit apaisée et sans arme c’est pour cela que le gouvernement a donné mandat au ministre de l’élevage pour sillonner depuis 2022 jusqu’aujourd’hui les zones de transhumance pour dire aux agriculteurs, aux agriculteurs, à la population toute entière que la transhumance soit totalement apaisée et sans arme. Nous sensibilisons tous ces acteurs sur les enjeux de la sécurité, les bienfaits de la paix et de la cohésion sociale pour que cette population soit ensemble et réunie autour des valeurs de la paix. En ce qui concerne la santé animale, on sait que la transhumance amène la maladie qui peut affecter la santé de l’homme. Donc, nous voulons que les transhumants vaccinent leurs animaux pour prévenir certaines maladies ».

Pour le Directeur pays de WCS, la protection des aires protégées nécessite un dialogue permanent avec tous ces acteurs vu l’ampleur sur les actions que mène cette organisation dans la localité. Il encourage l’initiative du gouvernement qui vient compléter les efforts qui sont fournis au quotidien pour maintenir un climat de confiance et de sérénité. « La tâche principale qui nous est confiée était de récupérer les aires protégées qui sont Bamingui-Bangoran. Et dans cette tâche, il y avait l’aspect transhumant et la question était comment nous allons nous y mettre, nous qui sommes là seulement pour protéger les animaux. Donc, on a développé cette expertise pour pouvoir dialoguer avec les transhumants, les éleveurs pour leur montrer les limites de ne pas entrer dans le parc. Nous sommes en dialogue permanent et je suis très content que vous soutenez ce travail », s’est-il réjouit.

Quant au ministre de l’élevage et de la santé animale Hassan Bouba, la VIIe République est le lieu du changement de mentalité. Il précise dans son mot de circonstance que le nouveau Gouvernement qui vient d’être mis en place est un Gouvernement d’intervention rapide et d’action en réitérant l’intérêt que le Chef de l’État a pour la paix sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Il rassure la mise en place d’un comité technique qui va travailler d’arrache-pied sur l’apaisement de la transhumance à la fin de la sensibilisation et promet de faire un suivi des tâches qui seront assignées à ce comité.

S’il faut le rappeler, cette sensibilisation a commencé en route dans la sous-préfecture de Bamingui précisément à Vassako à l’arrivée de la délégation conduite par le ministre de l’élevage avant de finir à la mairie de Ndélé.

Belvia Espérance Refeïbona