La clôture de l’année académique 2021-2022 de la Faculté Théologique de Bangui (FATEB), a été organisée le samedi 9 juillet 2022. Au total 26 étudiants finalistes ont reçu leurs différents diplômes de fin de formation. La cérémonie a été présidée par Félix Moloua, Premier ministre, en présence du Docteur Mathlaope Secrétaire général de l’Alliance des Églises Évangéliques en Afrique centrale (AEC) et d’autres autorités administratives et religieuses au sein de la FATEB.

Après plusieurs années d’études, 26 étudiants de la FATEB reçoivent leurs diplômes de fin de formation le samedi dernier. Parmi les 26 étudiants, il  y a un docteur en théologie, un étudiant en master option missiologie, trois étudiants en master recherche et 21 en licence pastorale dont un étudiantes et 20 étudiants et de 12 finalistes d’École Biblique et Promotion de la Femme (EBPF).

Etant un centre de formation et de préparation des leaders religieux pour un ministère effectif et efficace en Afrique centrale, le Pr  Enoch Tompte-Toma a fait une présentation de l’année académique qui vient de s’achever. Il se réjouit des résultats qui s’avèrent satisfaisants tout en souhaitant bon vent aux finalistes qui vont se mettre au service du Seigneur. Pr Enoch exhorte également les finalistes à être les porteurs d’un message fort de la FATEB qui est celui d’être des  ambassadeurs  de la FATEB auprès de leurs communautés et dénominations respectives.

Dr Nyongona Dedokomo Franck, le seul docteur en option missiologie de la promotion accepte de se livrer à nous en ces termes. « Si nous arrivons aujourd’hui à ce stade, c’est toute une histoire. Une fait des hauts et des bas et si le Seigneur fait grâce que je reçoive aujourd’hui ce diplôme, l’impression qui me vient du cœur c’est d’abord la reconnaissance envers Dieu. Je suis aussi reconnaissant envers toute ma famille qui a dû investir dans mes études et également à tous les collègues pasteurs qui de près ou de loin ont été avec nous », s’est-il exprimé.

Comme le but de la formation est de se faire des formateurs, Dr Nyongona se dit engager à former d’autres personnes après l’obtention de son diplôme tel que recommandé par l’administration. « Nous sommes formés pour former. Dans les discours,  on a suivi que nous avons besoin d’un leadership pour l’Afrique d’une manière générale mais de la Centrafrique en particulier. Nous n’avons pas besoin que des personnes viennent d’ailleurs pour construire notre pays et il faut un voleur pour connaître là où se cache son ami voleur, c’est à dire si c’est un jeune comme nous qui connaissons quels sont les problèmes des jeunes, nous savons comment nous entraider pour qu’il y ait une réelle transformation pour notre pays la Centrafrique », a-t-il ajouté.

Quant à  Katchioté Martial Gildas Nagacot,  Pasteur-gendarme qui a passé 4 ans de formation en temps partiel, il exhorte les jeunes à donner leurs vies à Jésus et encourage ceux avec qui il a commencé la formation mais qui ont abandonné en chemin de reprendre la route. « Je suis ravi et reconnaissant envers Dieu qui m’a soutenu durant toutes ces années écoulées et aujourd’hui j’ai mon parchemin. J’encourage mes paires jeunes à donner leur vie à Dieu. Je tiens également à encourager ceux avec qui nous avons commencé et qui ont abandonné à reprendre les cours car le Seigneur a dit si quelqu’un tombe qu’il ne reste pas à terre mais qu’il se relève »,  a-t-il lancé.

La FATEB, une fierté nationale

La Faculté de Théologie Evangélique de Bangui (FATEB) est une initiative de l’Association des Evangéliques en Afrique (AEA). Elle a officiellement vu le jour le 27 février 1974 par l’ordonnance n° 74/025 du gouvernement de la République Centrafricaine. C’est en 1977 que la FATEB accueillera ses premiers étudiants.

La FATEB a été créée pour répondre aux besoins sans cesse croissants des églises évangéliques d’Afrique. Pendant au moins trente ans, la FATEB a été une source de bénédiction pour l’Eglise du Christ. Elle a formé et équipé plus de 650 leaders (hommes et femmes) pour les différentes églises et institutions chrétiennes de 21 pays africains : Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Madagascar, Mali, Niger, Rwanda, Sénégal, Soudan, Uganda, Tchad, Togo, Tunisie. La FATEB est la première institution de formation universitaire de l’AEA.

Plusieurs ressortissants de la FATEB dirigent actuellement de grandes dénominations ecclésiastiques dans leurs pays. Certains travaillent comme de pasteurs dans de paroisses (en ville comme au village). D’autres sont engagés dans certains ministères spéciaux auprès des jeunes, étudiants, femmes, intellectuels et cadres. Il y a aussi ceux qui ont initié de nouveaux ministères spéciaux dans lesquels ils travaillent.

Quelques ressortissants de la FATEB ont entrepris avec succès leurs études au niveau de doctorat ou de spécialisation dans les grandes écoles du continent, de l’Europe ou de l’Amérique du Nord.

La FATEB s’est révélé comme un cadre idéal de formation de leaders pour l’Eglise d’Afrique. Les étudiants reçoivent leur formation dans un contexte qui les maintient en contact permanent avec les réalités africaines.

La remise des diplômes marque la fin de l’année et les cours reprendront d’ici décembre prochain.

Belvia Espérance Refeibona