Ouvert le lundi 21 mars dernier, dans la capitale centrafricaine, le Dialogue Républicain, a pour objectif de réunir le parti au pouvoir, l’opposition démocratique, la société civile et autres entités qui constituent les forces vives de la Nation. Ceci pour débattre certaines questions clés qui gangrènent le pays et trouver des solutions adéquates pour son développement. Le déroulement des travaux inspire d’autres organisations de la société civile qui n’ont pas pris part aux débats, mais cela ne peut pas les empêcher d’émettre des idées positives pour renforcer ces débats.

Le Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix (RNSAP), a tenu une Table Ronde le jeudi 24 mars 2022 à Bangui pour veiller sur la tenue du dialogue républicain et les recommandations assorties.

Quatre thèmes ont été retenus et distribués à chacun des experts. On note les thèmes suivants : «Le Dialogue Républicain : perspectives et enjeux», «L’instabilité de l’opposition politique au dialogue de paix : cas du Dialogue Républicain».

S’agissant de la première thématique présentée par Loïc Molambo, il était question pour le conférencier de faire l’état sur les foras tenus en République centrafricaine et parfois hors du pays depuis les années 80 pour arriver à ce Dialogue Républicain aujourd’hui qu’il qualifie de dernier pour un retour définitif de la paix afin de favoriser le développement du pays.

Cependant, la seconde thématique portait sur le thème, «quelles sont les attentes de la jeunesse après le Dialogue Républicain». Cette thématique a été développée par Trésor Adoum, Chef service de Communication au ministère de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et de l’Education Civique.

En résumé, ce dernier a souligné qu’il est important pour les participants audit dialogue de saisir cette occasion pour pouvoir tenir compte des recommandations favorisant l’épanouissement de la jeunesse centrafricaine dans sa totalité.

Abordant la troisième thématique, «En quoi le dialogue serait un plus pour la population centrafricaine». Cette réflexion a été abordée par un enseignant-chercheur, Maxime Ndombet. Celui-ci a mis un accent particulier sur la prise en compte de certaines recommandations fortes qui pourraient s’insérer dans une nouvelle Constitution de la République centrafricaine. Ce dernier a précisé que la Constitution de 30 mars 2016 est déjà caduque et ne s’adapte plus à la réalité des Centrafricains. Alors, cette loi fondamentale a tenu compte de la période transitoire.

Le quatrième et le dernier sujet qui s’est focalisé sur «L’instabilité de l’opposition politique au dialogue de paix : cas du dialogue Républicain», développé par Emery Bénam, Sociologue à l’Université de Bangui, a qualifié l’annonce du retrait et du retour de l’opposition démocratique dans ce dialogue, de «l’irresponsabilité politique».

Celui-ci poursuit ses arguments tout en indiquant que «sous d’autres cieux l’opposition démocratique anime la vie politique et soutient le gouvernement en faveur de la paix, la réconciliation et le développement de leur pays. Par contre en République centrafricaine, dit-il, c’est le contraire car « l’opposition se résume aux membres de leur famille et surtout que certains leaders sont la tête pensante des groupes armés. Leur retrait du Dialogue Républicain est une preuve d’irresponsabilité et est un coup d’épée dans l’eau».

Pour les organisateurs, l’opinion des Centrafricains ces derniers jours affiche une nouvelle posture. Bon nombre souhaite voir une nouvelle Constitution de la République centrafricaine. Ceci a pour cible de permettre au pays qui a tant souffert de devenir une nouvelle République avec les nouvelles visions de développement politique, social et socioéconomique.

Il est donc nécessaire que chaque Centrafricain et Centrafricaine prennent ses responsabilités d’apporter sa pierre de contribution pour bâtir une nouvelle République centrafricaine.

Cette Table Ronde est organisée dans le but de veiller sur ce dialogue en cours, dont certains ennemis de la paix veulent boycotter. Et c’est le 12ème dialogue tenu en République centrafricaine. « La Centrafrique doit changer », lancent les organisateurs.
Blaise Oultimat