Au moment où les autorités nationales sont en train de s’organiser pour le dialogue républicain, il est aussi indispensable de prôner la question de la justice. Cela entre en ligne de compte de la politique du Chef de l’État Faustin Archange Touadera faisant de la justice l’un de ses chevaux de bataille.

En effet, ce n’est plus un secret pour personne. La crise militaro-politique que traverse la République centrafricaine a engendré des centaines des milliers des victimes. Nuit et jour, les organisations des droits de l’Homme ne cessent de publier des rapports sur la violation des droits humains.

De ce fait, la problématique de la justice s’avère indispensable afin de soulager les victimes, éduquer les bourreaux et que cela soit une leçon pour ceux qui tenteront de commettre ce genre de bavure dans l’avenir. C’est dans ce contexte que le concept de la justice transitionnelle est en train de faire sa place en RCA.

Pour favoriser et valider ce principe de la justice transitionnelle, les femmes parlementaires se sont lancées dans cette lutte. Elles souhaitent par-là apporter leur contribution modeste à l’édifice.

C’est pourquoi, elles ont lancé depuis le mois de juillet 2021, une série de compagne de sensibilisation auprès des différentes entités dans les villes des provinces et à Bangui la capitale. Et, le mardi 05 octobre, c’était le tour des organisations de la société civile de bénéficier d’un atelier dans ce contexte.

« Nous voulons à travers ces sensibilisations vulgariser la notion de la justice transitionnelle. Une manière de la faire connaitre et comprendre par toutes les organisations et surtout les citoyens afin que personne ne puissent piétiner leur droit », a déclaré David Bernadette Gomina-Pompali, députée de Bayanga et présidente du Forum des femmes parlementaires de Centrafrique.

En outre, cet atelier est une forme de plaidoyer pour le renforcement sensible de la loi portant la protection des défenseurs et défenseures des droits humains. Toutefois, cela prend en compte le rôle des femmes dans les mécanismes de consolidation de la paix.

Pour ce faire, David Bernadette Gomina Pompali précise : « La vie des ceux qui défendent les droits humains dans les pays en crise est toujours menacée. C’est pourquoi, nous souhaitons vivement l’application de ce texte de loi. Il est question d’assurer la vie de l’ensemble des acteurs qui se sacrifient pour défendre la vie des autres qui sont souvent des victimes. A travers cette loi, les bourreaux auront de la peur ou seront inquiétés en s’attaquant aux défenseurs et défenseuses des droits humains ».

Ledit atelier qui s’était déroulé dans la salle de conférence de l’École nationale de l’administration et de la magistrature (l’ENAM) à Bangui, a regroupé plusieurs membres des organisations civiles.

Il a été réalisé grâce aux soutiens multiformes de l’Assemblée nationale centrafricaine, de la Minusca et du Programme des nations-unies pour le développement (PNUD).

      Brice Ledoux Saramalet