La salle de conférence du Ministère de l’Elevage et de la Santé Animale a servi le lundi 22 mai 2023 à une signature de coopération entre le Ministre de l’Elevage et de la Santé Animale  Hassan Bouba Ali et le Représentant Intérimaire de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en Centrafrique Walter De Oliveira. Ceci en présence des membres du cabinet dudit ministère Patrick Ningata-Djita Directeur de cabinet au ministère de l’élevage, Marie-Nouelle Mbaïkoua Directrice Générale des services vétérinaires, Célestine Bembide Cheffe de projet à la FAO, Marc Vondo consultant en élevage référent technique à la FAO et bien d’autres.

Selon le Représentant Intérimaire de la FAO Walter De Oliveira, c’est un plaisir d’honorer de sa présence à la signature de ce protocole de coopération entre la FAO et le Ministère de l’Elevage. « C’est un projet qui a été sollicité par le ministère de l’élevage et dont la FAO a jugé mieux apporter son appui technique à ce ministère. Ce projet est le début d’une initiative permettant au ministère de préparer une stratégie. Une stratégie qui va être liée à l’approche d’une santé qui va amener la République Centrafricaine à être sur tous les secteurs d’élevage capable de répondre à toutes les exigences qu’on a, en termes de santé animale, en termes de maladie et dans un moment où la situation sécuritaire est un peu très compliquée du côté du Soudan où beaucoup de personnes commencent à arriver en Centrafrique. Et ces personnes sont souvent accompagnées des animaux qui contrôlent la gestion des transhumances, c’est en tout cas très nécessaire », a-t-il commenté.

Pour le représentant intérimaire, ce protocole prévoit un système d’alerte précoce qui est en tout cas fondamental et très capital pour se préparer et répondre à tous les enjeux qui vont arriver de plus en plus. « Vu que la transhumance fait partie de la République Centrafricaine et que les pays qui sont touchés par les transhumances ont plus ou moins les mêmes problèmes d’où la nécessité de  falloir  être capable d’y répondre. C’est pourquoi, nous sommes toujours là pour appuyer le ministère de l’élevage et de la santé animale dans ces idées et ces stratégies », a souligné ce dernier.

En prenant la parole, le ministre de l’élevage Hassan Bouba Ali a adressé ses sincères remerciements à la FAO au nom du Premier ministre Felix Moloua pour cette franche collaboration technique et surtout dans le cadre de la transhumance: « Ce protocole de coopération est venu à point nommé parce que c’est au moment où notre département cherche des solutions que notre partenaire la FAO vient nous prêter main forte. Il faut rappeler que pendant le séminaire gouvernemental, les recommandations du séminaire exigeaient au ministère dont j’ai la charge de tout faire pour qu’il y ait une transhumance apaisée et aussi trouver une solution aux transhumances transfrontalières », a fait savoir le numéro 1 de ce département.

Ce n’est pas pour la première fois que ce département et la FAO travaillent dans ce domaine. Il travaille avec la FAO dans plusieurs secteurs et aujourd’hui, il est question de signer un protocole de coopération pour permettre de mieux gérer les problèmes des transhumances.

Selon le membre du gouvernement, le conflit qui se déroule au Soudan a fait déplacer beaucoup de personnes qui se trouvent actuellement sur le sol centrafricain précisément à Am Dafock et pour les éleveurs, n’en parlant pas. « Il n’y a pas plus tard la semaine dernière, nous avons suivi qu’à Bémal et Paoua, plusieurs éleveurs sont tués et des habitations brûlées. Le peuple centrafricain attend du gouvernement la paix, la sécurité et la cohésion sociale. C’est pourquoi, le gouvernement a intimé l’ordre au ministère de l’élevage de trouver un palliatif en ayant une transhumance apaisée. A travers ce protocole, j’appelle le cabinet et les directions sous tutelle telle que la Fédération Nationale des Eleveurs Centrafricains (FNEC) à brondir le flambeau des éleveurs. Et nous les membres du cabinet sommes là pour faire le suivi et descendre sur le terrain avec l’équipe technique pour gérer », a soutenu le ministre Hassan Bouba Ali.

Il faut noter que ce projet travaille sur toute l’étendue du territoire centrafricain avec les agriculteurs et les éleveurs pour une période de 24 mois. Ceci afin de recenser les problèmes qui surgissent des fois entre les éleveurs et agriculteurs. Mais surtout sur les couloirs où il y a les transhumances. En l’occurrence les frontières avec le Tchad et les Soudans.

Alexis Ngbodo