Le continent africain est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire, à sa manière, par rapport aux autres continents du monde. C’est pourquoi, ses habitants ne cessent d’assister à des coups d’Etats et dont la plupart sont engagés et menés par les hommes en uniformes. Après la République du Soudan, du Tchad (si l’histoire a raison), de la Guinée, du Mali et du Burkina-Faso : A qui le prochain tour ?

A vrai dire et sans complaisance, ces récents évènements des coups d’Etat sur le continent africain font peur à certains présidents africains sur l’ensemble du contient et surtout ceux de la Sous-région et précisément, la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Les officiers et sous-officiers ont trouvé un malin plaisir de s’ingérer dans la politique prétextant que les politiques ont mal géré le pouvoir et il est temps que les hommes en uniforme corrigent ces tares et errements commis par ces chefs d’Etats.

Actuellement, les Chefs d’Etat se méfieraient des hommes en uniformes qui commencent progressivement à s’intéresser au pouvoir. Certains Présidents de la République se posent également cette même question « A qui le prochain ? » – « Moi ? Ou mon homologue de tel pays risquerait d’être la prochaine cible ou victime de ces coups des militaires ? », si cette pensée commence à habiter les esprits des généraux supérieurs, officiers et sous-officiers de l’armée nationale.

Il est important de noter que ces récents et récurrents coups d’Etats en Afrique font parler actuellement de ce contient dans le monde comme dans les années 60 après les indépendances jusqu’à l’an 2000, où les coups d’Etats étaient un moyen ordinaire d’alternance au pouvoir.

En effet, pour éviter un éventuel coup d’Etat dans un autre pays africain (dans les mois prochains) par les hommes en uniforme surtout, les Chefs d’Etats, l’Union Africaine, la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), etc, doivent tirer des leçons conséquentes de ces réalités et prendre des mesures qui s’imposent.

A travers ces coups d’Etats des porteurs de tenue, les Chefs d’Etats africains doivent revoir la mise en œuvre de leur projet de société. Ils doivent aussi gérer avec orthodoxie les richesses du pays et les deniers publics et surtout ne pas être influencés et intimidés par l’extérieur ou les grandes puissances qui ont la main mise sur le continent ou le pays.

L’histoire retiendra ce changement de mentalité des hommes en uniforme. Attendons pour voir l’impact positif de ce revirement subit de mentalité chez les porteurs de tenue qui estimeraient que les civils n’arrivent plus à gérer les choses publiques comme il se doit dans certains Etats africains. Est-ce le retour des régimes totalitaires ?

« Que le Seigneur ne soumette pas les officiers centrafricains à cette tentation de coups d’Etats !».

Joseph Nzah