Les Hauts Conseillers à la Communication ont été outillés du 11 au 17 décembre 2021 par l’expert de Canal France International (CFI) Laurent Bigot, sur l’organisation en tant qu’organe de régulation de la lutte contre la désinformation en Centrafrique.

Les questions de la désinformation ont atteint un niveau inquiétant en Centrafrique. C’est ce qui mobilise plusieurs partenaires tant nationaux qu’internationaux pour faire à ce défi majeur qu’est la désinformation. Le CFI qui soutien déjà plusieurs projets en Centrafrique s’est tourné vers le régulateur pour explorer les pistes d’une lutte efficace mais surtout cordonnée.

L’équipe du HCC est outillée sur le phénomène de désinformation, les initiatives médiatiques de lutte contre la désinformation, les opportunités éditoriales et économiques du journalisme de vérification, les normes internationales du fact-cheching et du débunking (IFCN). Mais aussi sur le rôle du HCC dans la lutte contre la désinformation, les ressources utiles et exemples d’actions des instances de régulation, comment inciter les médias à s’emparer de la lutte contre la désinformation ainsi que sur les enjeux de l’éducation aux médias et les préconisations et feuille de route pour le HCC.

Des pistes de travail ont été explorées. Selon l’expert Laurent Bigot, il s’agira de définir la stratégie nationale de lutte contre la désinformation, appliquer et faire appliquer les textes qui évoquent la désinformation, définir le statut de médias et de journaliste à travers la latérisation professionnelle ou la carte de presse.

« Il sera aussi question de la formation, de la sensibilisation des acteurs des médias et d’incitation à créer des cellules de fact-cheching dans les rédactions, la valorisation des médias vérificateurs et ou création d’une association de tous les médias fact-checkeurs. Il sera aussi question de la création d’un prix d’excellence et/ou d’une bourse pour encourager le professionnalisme et la vérification de l’information et la création d’un fonds d’aide à la presse orientée vers la vérification », a énuméré l’expert de CFI Laurent Bigot.

Toutes ces pistes nécessitent évidemment des moyens techniques et financiers. Mais la vice-présidente du HCC Isabel Vackat rassure que pour le Haut Conseil de Communication, le premier moyen c’est la volonté d’une ressource humaine engagée pour la cause, sans occulté que « le journalisme de vérification nécessite des moyens conséquents ».

Cette première formation est un début d’un partenariat que CFI compte développer avec le régulateur centrafricain afin de contribuer à la réduction des effets de la désinformation en Centrafrique, pays considéré comme foyer de la désinformation.

Fridolin Ngoulou