Un atelier de répartition des consultations régionales de l’ensemble des parties prenantes dans le secteur de l’agriculture a eu lieu du 6 au 7 mai 2022 à Bangui. Selon le gouvernement, ceci est une étape clé vers la mécanisation de l’agriculture.

Les grandes priorités du gouvernement, impulsées par le président de la République consiste à œuvrer pour une société juste, bâtir une économie plus ouverte à la concurrence et améliorer les capacités de la population, le tout en mettant un accent particulier sur l’entreprenariat comme levier de la croissance économique en structura nt le secteur informel.

Le gouvernement affirme avoir tiré une ambition de faire de l’agriculture la locomotive de la croissance économique afin d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition à travers un secteur privé dynamique. C’est ainsi que le ministère de l’agriculture avec l’équipe pays de la FIDA a pris l’initiative d’élaborer une feuille de route pour la structuration professionnelle et entrepreneuriale du milieu rural et une Charte d’organisation des sociétés de coopératives dans le secteur agricole. Ces documents doivent faire l’objet d’une consultation nationale. C’est ainsi que cette rencontre a été organisée pour mettre en place des équipes par région et permettre aux parties prenantes de maitriser les différents aspects de l’organisation, afin de s’assurer la réussite des dites consultations.

Le ministre de l’agriculture et du développement durable Éric Rekosse Kamot souligne que le gouvernement vise à passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture intensive et c’est le vœu du chef de l’Etat. Pour atteindre ces objectifs, il faut structurer les acteurs qui interviennent dans le milieu rural et du développement agricole. Le gouvernement est sur cette étape.

« Après un atelier qui a eu lieu il y a un mois sur l’appropriation de la feuille de route relative à toutes ces activités, il s’agit aujourd’hui d’amener les participants à cet atelier de s’approprier totalement les dispositifs quant au lancement et à l’organisation des consultations au niveau régional. Ce sont les conclusions de cette consultation qui feront l’objet d’une validation afin d’arrêter tous les dispositifs de structuration du milieu rurale », a précisé le ministre.

Pour le membre du gouvernement, il faut toujours concevoir avant à la phase de mise à œuvre. « Il y a quelques jours, l’Assemblée Nationale a voté la loi sur la création de la Chambre d’Agriculture et du tourisme. Cette structure sera décentralisée pour se rapprocher des producteurs et que ce soient eux-mêmes qui vont élire leurs représentants et réfléchir sur comment trouver des solutions qui leurs sont posés. Toujours sur le plan pratique, dans l’enceinte du ministère du développement de l’agriculture il y a actuellement des tracteurs, c’est-à-dire que nous sommes en train de concrétiser tous les vœux du chef de l’Etat qui vise le développement de l’agriculture en introduisant progressivement la mécanisation. C’est une réalité », a soutenu le ministre.

Le développement de l’agriculture à travers la mécanisation est aujourd’hui une priorité pour la Centrafrique, pays riche en terre arable mais qui dépend toujours des produits alimentaires de l’extérieur pour couvrir ses besoins.

Fridolin Ngoulou