Il y a un an, face aux effets du Covid19 qui a affecté les économies africaines, dix-huit chefs d’Etat, de Gouvernement et d’institutions internationales d’Afrique et d’Europe avaient plaidé pour que “des mesures d’exception” soient prises pour soutenir le continent. Cela est justifié par la chute de la croissance de l’Afrique à -2,1%  en 2021 alors qu’elle était en hausse depuis 25 ans.

En réponse, vingt-un Chefs d’Etat et de gouvernement africains et des responsables d’organisations régionales (Union Africaine, Banque Africaine de Développement, …) et internationales (Union Européenne, FMI, Banque Mondiale, …) étaient le 18 mai 2021 à Paris sur invitation du Président Emanuel Macron. Cependant à Bangui, l’absence du Président centrafricain à cette rencontre suscitait des interrogations.

Face à la presse, l’hôte de la conférence a noté à la conférence de presse finale que « l’objectif de ce sommet était double : apporter des réponses de court terme et lancer une dynamique qui puisse véritablement créer ce New Deal économique et stratégique avec le continent africain. Je crois que sur ces deux volets nous avons réussi à avancer. Certes, on ne change pas en un jour et en un sommet la vie du continent africain, ni les relations entre l’Afrique et le reste du monde, mais je crois que nos discussions ont montré une prise de conscience collective, un changement d’état d’esprit et le lancement d’une dynamique profonde “.

L’Afrique revendique 100 milliards de DTS au lieu de 33

Si la plupart des pays nantis sont garantis d’un financement de leur économie post Covid19, ce n’est pas le cas de l’Afrique. La Banque Mondial et le Fonds Monétaire International lui ont réservé que 33 milliards sur les 650 milliards des Droits de tirages spéciaux (DTS)  délivrés par les institutions de Brettons Wood. Un montant très faible par les leaders du continent si l’on tient compte des prévisions de redynamisation de l’économie de l’ensemble de leur pays qui sont fixées à  « 300 milliards ».

A propos, les institutions financières internationales présentes à Paris ont reconnu cela et se sont engagés à augmenter le DTS de l’Afrique « dans le cadre du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté (FRPC) », lit-on dans le document final.

D’autres mécanismes sont prévus à cet effet, notamment l’augmentation de l’Aide publique au développement (APD), une 20ème reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (AID-20) ou encore la reconstitution générale des ressources du Fonds africain de développement (FAD). L’objectif poursuivi est d’atteindre 100 milliards de DTS.

Les bailleurs exigent la bonne gouvernance:

Devant la gabegie et les détournements de financement alloués aux Etats africains qui ne profitent pas au peuple, les bailleurs ont attiré l’attention des africains: Nous demandons instamment aux pays d’utiliser ces nouvelles ressources de manière transparente et efficace.

Junior Max Endjigbongo