Trois ans passés comme premier vice-président, Karl Michael Kikobet Pataki ,aujourd’hui candidat à la tête du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine (CNJ-RCA) a, lors d’une conférence de presse du samedi 25 février 2023 rassurer les leaders jeunes de la tenue dans les bonnes conditions du prochain Congrès électif avant de les appeler au calme, à ne pas céder aux messages violents sur les réseaux sociaux. Il répond aux trois questions de l’Oubangui Médias.

Comment ferez-vous pour changer l’image du CNJ-RCA perçue comme une organisation politisée ?

Karl Michael Kikobet Pataki: Merci beaucoup. Je veux accéder à la tête du CNJ-RCA avec une aiguille en main, pour recoudre le tissu de la jeunesse qui est déchiré. Je veux réconcilier la jeunesse centrafricaine. Je veux que la jeunesse se mobilise autour d’une même vision qui est celle du rassemblement, axée sur la préservation de l’intérêt général. Je veux que la jeunesse puisse s’approprier de la notion du patriotisme. Pour ce faire, c’est avec un sens élevé de responsabilité que je compte gérer prochainement le CNJ-RCA.

Nous aurons une forte capacité d’écoute car, souvent, les jeunes ne sont pas écoutés ou du moins bien écoutés. Même s’ils sont écoutés, on ne met pas en pratique toutes leurs recommandations. Je ferais en sorte que la jeunesse puisse s’approprier de la notion du patriotisme mais aussi de comprendre que c’est nous qui pouvons décider de l’avenir de ce pays. C’est pourquoi, notre décision doit être objective pour permettre à la Nation de connaitre le bien-être social tant recherché.

Beaucoup pensent que le CNJ-RCA est devenu une organisation politique. Je tiens à rappeler que le CNJ-RCA est une organisation apolitique mais qui émane de la volonté politique des Chefs d’Etat de l’Union Africaine. C’est aussi important de rappeler que le CNJ-RCA est un instrument de mise en œuvre de la politique du gouvernement en faveur de la jeunesse. Alors, ce que je ferais une fois la légitimité acquise c’est de travailler pour démarquer cette organisation faitière de la jeunesse de celles des politiques en mettant un accent très particulier sur les actions d’une organisation à caractère apolitique.

Je ferais tout pour faire comprendre aux autorités de la place mais aussi aux hommes politiques de notre pays que le CNJ-RCA n’est pas un instrument pour permettre à un homme politique quelconque d’atteindre ses objectifs politiques. En un mot, je ne vendrais pas le CNJ-RCA à un homme politique. Par contre, je développerais une approche pour nous permettre d’établir une collaboration, un partenariat -pas un bras de fer- avec les autorités de la place car, c’est notre rôle, nous ne sommes pas un groupe syndical mais nous sommes là pour aider le gouvernement et les partenaires à œuvrer dans le sens de promouvoir les intérêts de la jeunesse centrafricaine.

Vos adversaires vous accusent d’être liés à des mouvements politiques. Souhaitez-vous répondre ?

Karl Michael Kikobet Pataki: Non, je ne me rabaisse pas. Je dis aux leaders et aux jeunes que nous devons rester calmes, nous ne devons pas tomber si bas. Mobilisons-nous et gardons le cap car nous ne sommes pas loin de la victoire. J’ai une forte conviction qu’ensemble avec vous leaders et jeunes, nous allons donner une autre image à la jeunesse centrafricaine. Nous allons éduquer les jeunes qui se sont dérobés du droit chemin. Nous allons leur apprendre que la meilleure manière pour gagner une élection n’est pas toujours de passer par les allégations mensongères ou encore par des coups bas mais on est plutôt élu à base d’une idéologie largement partagée par les électeurs.

Je sais que d’ici quelques jours, mes adversaires qui n’ont pas encore compris les enjeux de ces élections vont comprendre qu’il est temps que la jeunesse soit respectée. Je suis de ceux-là qui croient au potentiel de la jeunesse centrafricaine, je suis de ceux-là qui pensent que la jeunesse est prête pour prendre en main sa destinée et de ceux-là qui pensent que les gens vont respecter notre République à travers les actions positives et courageuses de la jeunesse.

Et si vous perdez les élections. Comment sera votre attitude?

Karl Michael Kikobet Pataki: Je ne perdrais pas. Je vous rassure et rassure la jeunesse que je ne perdrais pas. J’ai été aux côtés de la jeunesse pendant trois ans. J’ai sacrifié ma vie aux côtés de la jeunesse de mon pays. Je pense que la jeunesse n’est plus celle-là qu’on peut manipuler facilement. Elle est devenue une jeunesse consciente qui sait faire la différence entre le bien et le mal. Loin des prétentions ayant pour objectif de ridiculiser mes adversaires, ils savent que ma candidature est la seule qui peut sauver la jeunesse centrafricaine, qui peux permettre à la jeunesse centrafricaine d’être respectée.

Alors si vous posiez la question de savoir si jamais je gagne, quel sera ma première action ?  Ça je vous répondrais et je vous rassure que je ne perdrais pas. D’ailleurs, je vous donne le rendez-vous mercredi prochain pour vous donner mes impressions à chaud après la victoire.

Fridolin Ngoulou