Dans une note officielle signée par Me Bruno Hyacinthe Gbiegba, le Réseau des ONG pour la promotion des droits de l’homme réagit le 8 janvier à la décision ministérielle du 3 janvier 2023 portant augmentation à la pompe du prix des produits pétroliers. Une augmentation qui, selon cette plateforme fragilise le peuple déjà amoindri par l’augmentation des prix des denrées alimentaires.
Après des réactions en sourdine de la population suite à la hausse et du prix de carburant et de quelques organisations de la société civile, le Réseau des ONG de promotion des droits de l’homme proteste contre la décision ministérielle du 3 janvier. Selon cette note, « la population centrafricaine traverse depuis ces derniers temps une crise très accentuée, liée à la hausse du prix des denrées alimentaires, les prix de transport et la pénurie du carburant. Qu’au moment où la population s’y attendait le moins, que l’arrêté du 3 janvier 2023 augmentant les prix du carburant est venue encore aggraver la situation ».
Toujours selon la déclaration, le gouvernement est sensé améliorer la condition de vie de sa population pas le contraire. Mais à travers cet acte, il s’interroge « si le gouvernement travaille-t-il pour améliorer les conditions de vie des centrafricains ou pour les compliquer » ?
Cependant, la vie des centrafricains est à déplorer. Selon l’indice du développement, le centrafricain lambda ne vit pas avec plus de 1 dollar par jour, la pauvreté bat son plein et le pays reste toujours fragilisé par les séquelles de nombreuses crises sociopolitiques. Le fonctionnaire centrafricain a un salaire minable, ce qui ne lui permet pas de vivre convenablement. En dépit de toutes ces choses, les autorités sont appelées à penser à la souffrance de leur population et de revenir sur cette décision, afin d’éviter les problèmes insurmontables qui pourraient en découler.
L’auteur rappelle également aux autorités à travers cette déclaration que : « la République Centrafricaine n’est pas un pays sous protectorat pour continuer à recevoir des injonctions de la part de n’importe quelle entité pour prendre des décisions qui vont à l’encontre des intérêts du peuple détenteur du pouvoir souverain ».
Par ailleurs, beaucoup de points sont relevés dans cette déclaration par le réseau des ONG de promotion des droits de l’homme concernant les conséquences de ladite crise de carburant sur la population et le pays à long terme. Une demande est également formulée au gouvernement centrafricain d’organiser une rencontre avec toutes les forces vives de la nation pour réfléchir sur cette question.
Entretemps, un arrêté ministériel vient d’être publié à Bangui fixant le prix des transports en commun. Des prix trop forts qui ne facilitent pas la mouvance de la population à cause des moyens financiers.
Belvia Espérance Refeibona
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