Conformément aux dispositions de l’Accord Politique pour la Paix  et la Réconciliation Nationale, (APPR-RCA) signé le 6 février 2019 à Bangui entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés, il était question que tous les mouvements politico-armés puissent être dissous dans les 90 jours qui suivent la signature de ce document. Mais, cela se réalisent trois ans plus tard et ce, grâce à la volonté de certains groupes armés, du gouvernement centrafricain et des garants et facilitateurs de l’APPR-RCA.

Le petit  »d » du grand III de l’APPR-RCA stipule que les parties prenantes à cet Accord doivent : « procéder, d’un commun accord avec les partenaires à la dissolution intégrale des groupes armés sur toute étendu du territoire national ».

Et de son côté, le gouvernement dans ses engagements doit faciliter la représentation des groupes armés et leur prise en charge au sein des structures du Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR).

A ce jour, 9 des 14 groupes armés ont décidé de désarmer et de revenir dans la République : Il s’agit de la Séléka Rénové pour la Paix et la Justice (SRPJ) ; la Révolution et Justice, aile BELANGA (RJB) ; le Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), aile ABDOULAYE Issene ; le Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), aile du dissident Jean Rock SOBI  et le Mouvement Patriotique pour le Centrafrique (MPC), aile du dissident HASSAN Adramane qui ont rejoint les autres, notamment  le Rassemblement Patriotique pour le Renouveau de la Centrafrique (RPRC), du Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ), de l’Union des Forces Républicaines (UFR) et de l’Union des Forces Républicaines Fondamentales (UFR-F).

Dans une note lue respectivement par les responsables de ces groupes armés la semaine dernière à la Présidence de la République, devant le Chef de l’État Faustin-Archange Touadera, les garants et facilitateurs, ces mouvements politico-armés se sont engagés à revenir dans la République en vue de contribuer dignement au développement de ce pays.

Même si les cinq autres groupes ont rejoint la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de l’ancien président François Bozizé, le président centrafricain Faustin-Archange Touadera reste convaincu que ceux-ci vont entendre raison et revenir dans cet accord qui selon ses propres termes, reste un cadre idéal pour un dialogue permanent entre les groupes armés et le gouvernement : « Nous avons tous le devoir et le droit de participer aux efforts de stabilisation gage du développement de notre pays la RCA. Et conformément aux dispositions de l’APPR-RCA exigeant au gouvernement de prendre des dispositions nécessaires pour la mise en œuvre de ce document, j’engage le gouvernement à prioriser la consolidation des acquis qui feront de la RCA un pays sans groupe armé ».

Soulignons que leurs déclarations, certains leaders de ces groupes armés ont mis en garde des individus qui tenteraient d’œuvrer au nom de ces groupes dissous. Ils trouveront la justice sur leur chemin, disent-t-ils.

Christian Steve Singa