« La procédure de la cession d’action a eu une négociation au préalable entre l’État et la BGFI Bank pour déterminer les prix de cession. Ensuite, le conseil d’administration est saisi de la procédure. Ce qui nous a motivés, c’est un actionnaire qui a 141 milliards de FCFA de capital. Son bilan de 2020 était de 3700 milliards. Ils avaient réalisés 44 milliards en 2020. Ce sont des chiffres qui parlent d’eux même et cela a motivé le Conseil d’administration à donner son agrément pour la cession. En assemblée générale, tous les autres actionnaires se sont prononcés pour approuver la décision qui a été prise. Il n’y a pas eu d’espèces versées à la banque. Ce sont des transactions qui se font entre l’État et la BGFI Bank. Pour nous, c’est plutôt une mesure de sauvetage. Nous avons sauvé notre banque.

La BGFI Bank sera dans plusieurs réseaux, plusieurs correspondants de par le monde. Avec la CBCA, nous n’en avions pas car le dernier correspondant a rompu. Donc là, on devrait fonctionner en local. Ce qui n’est pas du tout évident pour ceux qui importent et ceux qui exportent. L’autre point, le PDG de la BGFI Bank avait dit qu’il faut que les clients, les opérateurs économiques nationaux ne puissent pas avoir peur de demander de l’argent à la banque. C’est à nous Centrafricains de formuler des dossiers bancables pour déposer à la banque. C’est à nous de prendre des initiatives, de créer les projets et de les soumettre à la banque.

Pour l’instant, c’est la structure du capital qui a changé et non l’exploitation.  L’équipe ne change pas pour le moment. L’État a 51% et la BGFI Bank 34%. Tout le reste est inchangé. Dans tout le cas, c’est le Conseil d’administration qui nomme le Directeur Général. La banque est belle et bien Centrafricaine ».