L’or et le diamant centrafricain, déclarés de meilleurs qualités au monde ont été longtemps trafiqués par des bandes armés. L’exportation frauduleuse a affecté durablement ce secteur qui a un moment donné ne profitait pas à la République Centrafricaine.

L’amélioration des statistiques d’exportation de diamant et or, qui ont dépassé les prévisions de 2021, est consécutive à l’allégement du cadre opérationnel pour la reprise des exportations de diamants bruts par le Processus de Kimberley et l’ouverture des centres secondaires d’achat.

Le président Faustin Archange Touadera dans son discours bilan à l’occasion de l’an un de son second mandat a relevé en quoi ce secteur reprend peu à peu sa place dans l’économie nationale. Ainsi, il a souligné que le volume d’exportation des diamants a pratiquement doublé annuellement, soit 50.410,45 carats en 2020 et 93.965,37 carats en 2021 pour des valeurs taxables respectives de 4.024.436.600 Francs CFA et 5.705.933.981 Francs CFA.

L’exportation de l’or est passée de 359 kg en 2019 à 775 kg en 2021 pour des valeurs taxables respectives de 6.090.163.365 Francs CFA à 13.279.675.602 Francs CFA.

Le président Touadera met à l’actif la lutte contre les fraudes dans ce secteur en ces termes : « Nous avons accentué la lutte contre les fraudes minières, implémenté l’informatisation du cadastre minier et la création d’une base de données géologiques ».

Pour le chef de l’Etat, le Gouvernement a procédé à la relecture du Code Minier pour le rendre plus attractif ainsi qu’à l’amélioration de l’accès à l’information géo-scientifique afin de promouvoir la semi-industrialisation et l’industrialisation du secteur minier, la recherche de nouveaux gisements et la diversification de la production minière.

En effet, le secteur reste encore un maillon faible dans l’économie. La République Centrafricaine est un pays à scandale géologique, disposant de plus de 460 indices miniers. Mais ce secteur peine à connaitre une véritable exploitation semi ou industrielle.

Un combat acharné doit être mené contre les fraudes et les contrebandes du diamant et de l’or centrafricain qui se retrouvent sur le marché mondial sans une certification expresse du pays.

Tout le monde, nationaux comme expatriés s’intéresse à l’or et au diamant centrafricain vues leurs meilleures qualités. Ces ressources doivent véritablement profiter aux centrafricains et à l’économie nationale.

Fridolin Ngoulou