La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) a financé 98 projets à impact rapide en 2022, dans 12 préfectures de la République centrafricaine, et la ville de Bangui, pour un montant d’environ 1.7 milliards de francs CFA (2.852.000 dollars américains). « Ces projets à impact rapide restent l’un des outils principaux et catalyseurs de la Mission pour établir la confiance entre les communautés, les autorités locales et la Mission », a indiqué Guy Karema, l’un des porte-paroles de la Mission, lors d’un point de presse, ce mercredi, à Bangui. 

Pour l’exercice 2023, Guy Karema a fait savoir que des projets à impact rapide, basés sur un minimum de 90 projets, ont été conçus et sont en cours d’exécution. « Les fonds déjà engagés s’élèvent à 27,58% du budget alloué de 3 millions de dollars. Actuellement, 5 projets sont achevés à 100 %, 11 projets sont en cours et 11 autres débuteront bientôt », a-t-il informé. 

En substance, Guy Karema a expliqué que les projets à impact rapide contribuent notamment à la redynamisation du processus politique, la restauration de l’autorité de l’État, l’amélioration de la réforme du secteur de la sécurité, la protection des communautés locales, le rétablissement de la liberté de mouvement, ainsi que la réintégration et l’autonomisation socio-économique des groupes marginalisés et le retour des personnes déplacées et des réfugiés. « Ces projets à impact rapide sont un outil nécessaire à l’exécution du mandat de la MINUSCA », a-t-il dit, précisant que « de 2014 à 2022, 704 projets à impact rapide ont été mis en œuvre en RCA, avec un budget cumulé de plus de 24 millions de dollars, atteignant 7 millions de bénéficiaires directs, dont 58% de femmes ; 8 000 personnes ont bénéficié d’emplois temporaires et d’expériences professionnelles ».  

Au chapitre des droits de l’homme, le porte-parole a indiqué que durant la période du 25 mars au 7 avril, la division des Droits de l’homme de la MINUSCA a documenté et vérifié 82 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire, ayant affecté 179 victimes. « Ce nombre important de victimes est en partie dû à une violation du respect des conditions de détentions ayant affecté 20 victimes, une atteinte à l’intégrité physique de 21 victimes ayant subi des traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi qu’à l’explosion d’un engin explosif ayant occasionné le décès de deux civils et les blessures de 21 autres victimes », a expliqué Guy Karema, soulignant que « les préfectures les plus affectées en termes de violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire sont la Vakaga et la Haute-Kotto ». 

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Lieutenant-Colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a évoqué une situation sécuritaire relativement calme, indiquant que la Force a réajustée son dispositif afin de l’adapter à la menace, ses unités ayant quadrillé les zones à fort défi sécuritaire, sillonnant ainsi les zones où une présence de groupes armés avait été signalée. « Les unités de la Force ont parcouru plus de 38.000 km lors des patrouilles sur toute l’étendue du territoire de la RCA. Les unités d’aviation ont aussi joué leur partition en exécutant des missions de surveillance et de reconnaissance aériennes dans les zones difficilement accessibles par les troupes au sol. Au total 17 missions aériennes ont été conduites », a-t-il dit. 

Par ailleurs, le Lieutenant-Colonel Abdoul Aziz Ouédraogo a indiqué que l’attention de la Force reste accrue en ce qui concerne la problématique des mines et des engins explosifs, informant qu’une nouvelle unité cambodgienne, spécialisée dans la lutte anti-mines est arrivée à la MINUSCA. « Elle sera basée à Bangui et aura une compétence d’intervention sur toute l’étendue du pays », a-t-il rassuré. 

Pour sa part, le porte-parole de la composante Police de la MINUSCA, l’Adjudant-Chef Casimir Nagalo, a indiqué que la semaine écoulée, la UNPOL avait procédé à la remise officielle d’infrastructures aménagées et d’équipements des salles de cours à l’Ecole de la Gendarmerie nationale centrafricaine. « Il s’agit d’un projet mis en œuvre par la composante Police de la MINUSCA, dans le cadre de l’exécution du Plan de renforcement des capacités et de développement des Forces de Sécurité Intérieure, qui vise à améliorer le cadre de formation des élèves, et les conditions de travail du personnel, à la veille de la rentrée académique des nouvelles recrues. Ces infrastructures et équipements entièrement financés par la MINUSCA, ont coûté environ 74 millions de francs CFA ».  

Minusca