COMMUNIQUE DE PRESSE

Ces derniers temps, nous assistons à une montée en puissance des messages de haine et attaques verbales très violentes sur les réseaux sociaux à Bangui, capitale de la République centrafricaine. Les auteurs de ces messages haineux ont découvert un nouvel espace pour s’attaquer à certaines personnalités politiques et institutions internationales accréditées en République Centrafricaines entre autres la France, l’Union Européenne, les Etats-Unis d’Amérique, les paramilitaires russes et la MINUSCA.

En plus des communiqués qui appellent à des actions violentes, des live sont aussi publiés régulièrement sur les réseaux sociaux notamment facebook, twitter et whatsapp, sans que les autorités du pays puissent intervenir pour rappeler à l’ordre les auteurs de ces actes qui s’affichent sous la bannière du régime en place ou de l’opposition démocratique.

Des leaders politiques également publient des messages qui choquent y compris des internautes proches de l’opposition qui brillent dans la publication des fausses alertes illustrées par des images hors contexte. Toutes ces publications mensongères, rancunières, haineuses et violentes ne favorisent pas un climat de paix, de tolérance et du vivre-ensemble après le dialogue républicain tenu du 21 au 27 mars 2022 à Bangui.

Le Consortium des Journalistes Centrafricaines de Lutte contre la Désinformation (C.J.C.L.D) ne saurait garder le silence face à la montée en puissance de la désinformation, discours de haine dans la capitale centrafricaine à travers les réseaux sociaux.

Le C.J.C.L.D exhorte toutes les parties impliquées dans cette mauvaise pratique à cesser avec cette méthode qui ne profite à personne. Le C.J.C.L.D demande aux administrateurs des plateformes Whatsapp principalement des journalistes respectueux de l’éthique et de la déontologie journalistiques, de ne pas publier ou partager ces communiqués dangereux et violents.

Le C.J.C.L.D demande à Facebook de bloquer des messages haineux afin qu’ils ne se propagent pas pour créer des troubles dans le pays.

Enfin, le C.J.C.L.D exhorte chacun au respect de la liberté d’opinion et d’expression conformément à l’article15 de la Constitution de la République Centrafricaine du 30 mars 2016.

Puisse les autorités du pays, les chefs des partis politiques de l’opposition démocratique, les sympathisants du régime et de l’opposition créer des espaces d’échanges citoyens pour discuter des problèmes qui bloquent la véritable marche vers la paix durable en république centrafricaine et ce, dans un esprit de tolérance et de cohabitation pacifique.

Bangui, le 6 juin 2022

Le coordonnateur

Georges Ouapure Zeze