Suite à la routine des catastrophes naturelles pendant la saison pluvieuse en Centrafrique et surtout à Bangui, il est sujet alors de s’inquiéter à l’approche du fait que Bangui et ses environs commencent déjà à recevoir les premières pluies de cette année. Pour l’heure, il est temps de prévenir certaines catastrophes naturelles avant que le pire n’arrive.
Étant une saison de la bonne végétation et de la semence tant attendue par les cultivateurs du Centrafrique et de Bangui en particulier, la saison pluvieuse, au-delà de toutes les vertus présente un danger pour quelques quartiers et endroits de la ville de Bangui qui ne sont pas urbanisés.
D’abord dans les quartiers riverains à l’exemple du 6ème arrondissement de Bangui, la construction des maisons anarchiques ne laisse aucun choix à l’écroulement des murs en cette saison de pluie. Surtout avec le phénomène des maisons construites sans une fondation solide mais juste au ras du sol dans un endroit humide, on ne peut que s’attendre à un spectacle sans fin de destruction des maisons après les grandes pluies.
En plus, le problème des canaux d’irrigation dans presque tous les quartiers de la capitale constitue un réel danger et favorable à la catastrophe naturelle. Des cas d’inondation sont souvent fréquents à cause des canaux d’évacuation, quand il pleut sur la capitale. De surcroît, le fait de remplir ces canaux de sachets plastiques utilisés et d’ordures ménagères ne favorise pas l’évacuation d’eau. Ce qui entraîne le débordement accompagné des conséquences à l’exemple d’écroulement des maisons et d’inondations.
Ajouté à cela le problème du paludisme et de certaines maladies tropicales qui accompagnent ces moments et qui provoquent l’augmentation du taux de la mortalité infantile. La saison des pluies est une saison de pic du palud à surveiller avec beaucoup d’intérêt.
Au regard de tous ces dangers, des jeunes ne devraient-t-ils pas se mobiliser pour prévenir d’éventuelles catastrophes naturelles ? Comme l’on dit souvent que « les mêmes causes produisent les mêmes effets », alors, sommes-nous condamnés à vivre les mêmes effets pourtant il est possible de prévenir ?
A cet effet, il est important que des mesures soient prises, des initiatives soient entreprises par chaque centrafricain dans son entourage et son univers pour mieux prévenir les catastrophes naturelles cette année. Il est important de nettoyer régulièrement les canaux d’irrigation et de veiller sur la gestion des tonnes de déchets ménagers. Ce sont des gestes simples mais qui peuvent sauver l’environnement et sauver des vies.
Il est aussi important de rappeler que la question du climat qui est liée à la bonne gestion de l’environnement est au centre des grands débats aujourd’hui dans le monde. Le Centrafrique est certes dans cette logique mais la contribution de chaque citoyen est indispensable pour que les objectifs soient atteints.
Cela ne peut se faire du jour au lendemain mais des sensibilisations sont nécessaires dans ce contexte. Le ministère de l’environnement doit établir des stratégies communautaires pour la protection de l’environnement face aux catastrophes naturelles.
Depuis 2019, le pays enregistre plusieurs cas d’inondation qui ont affecté plusieurs ménages. Le comité national de prévention de catastrophes naturelles mis en place au sein du ministère de l’action humanitaire à lui seul ne pourra pas prévenir les catastrophes qui adviennent à travers le pays. C’est pourquoi, les initiatives communautaires sont très attendues pour au moins limiter les dégâts dus à ces catastrophes.
Belvia Esperance Refeibona
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