Afin d’améliorer les conditions de vie de la population, la Banque mondiale a approuvé un nouveau don de $138 millions (financé par une subvention de $83 millions de l’IDA*, une subvention de $30 millions du Fonds Vert Climat et un financement privé de $25 millions) au profit du Projet d’Accès et de Renforcement du Secteur de l’Electricité (PARSE) et $70 millions pour le projet de renforcement du système de santé (SENI PLUS).

La RCA est dotée d’abondantes ressources énergétiques à faible coût, dont un important potentiel solaire (5 kWh/m2/jour), mais celles-ci restent sous-développées. Par ailleurs, la COVID-19 a eu un impact profond sur l’économie du pays, et des années de conflits, combinées au manque de services essentiels au développement humain, se sont traduites par de faibles résultats en matière de capital humain.

« Le Projet PARSE consolidera les acquis des Projets PURACEL et PASEEL en augmentant l’offre et l’accès à des services d’électricité propre. Il favorisera la mise à disposition de systèmes solaires hors réseau pour les écoles, les hôpitaux, les centres administratifs ainsi que pour les utilisations du secteur agricole », a déclaré le Représentant résident de la Banque mondiale en RCA Han Fraeters. 

« L’appui au Projet SENI PLUS permettra de fournir des soins de santé de qualité à plus de 40% de la population centrafricaine dont plus de 100 000 femmes enceintes et 426 125 enfants de moins de 5 ans qui bénéficieront d’une gratuité totale,” a ajouté Han Fraeters.

Le secteur de l’électricité est caractérisé par des infrastructures inadéquates, un cadre politique et réglementaire faible ainsi qu’un service public qui peine à recouvrer ses coûts et donc à maintenir et développer ses services. Seule 14,3 % de la population centrafricaine a accès à l’électricité, avec des taux allant d’environ 35 % à Bangui à environ 0,4 % dans les zones rurales. Concernant  l’offre des services de santé, elle se caractérise par une pénurie d’agents de santé, d’infrastructures, d’équipements médicaux, associée à des difficultés d’accès physique ; l’absence d’une chaîne d’approvisionnement nationale fonctionnelle pour livrer efficacement les médicaments et les fournitures médicales ; ainsi qu’une couverture limitée des interventions communautaires pour promouvoir la santé, prévenir et traiter les maladies parmi les populations les plus reculées et les plus vulnérables.

Financés par un don de l’Association internationale de développement (IDA)* :

Le Projet d’Accès et de Renforcement du Secteur de l’Electricité (PARSE) cible une mise à niveau de la production solaire et du réseau de transport et de distribution pour l’intégration des énergies renouvelables et l’amélioration de l’accès. Cette composante passe par la fourniture et l’installation de cinq mini-réseaux totalisant 10 mégawatts pour  20 000 ménages dans les villes de Nola, Bouar, Bossembélé et Bangassou. Il sera aussi question du renforcement du réseau de transport, de la construction, de la réhabilitation et du raccordement de 20 000 ménages de la ville de Bangui et alentours par l’expansion de la capacité du champ solaire de Danzi de 25 mégawatts à 40 mégawatts.

Le projet  prévoit également la mise à disposition de systèmes solaires hors réseau au profit des ménages, de 300 établissements scolaires, de 300 centres de santé, d’une centaine de bâtiments administratifs et l’adaptation de 100 fontaines communautaires à des systèmes solaires. Enfin il s’agit d’améliorer les performances et renforcer les capacités de l’ENERCA et de fournir l’espace nécessaire pour des réponses rapides aux catastrophes ou aux crises sanitaires et protéger les moyens de subsistance de la population.

 Le Projet SENI PLUS vise à accroître l’utilisation de services de santé essentiels de qualité, notamment pour les femmes et les enfants en appuyant plus de 400 centres de santé et 15 hôpitaux de district avec une population cible estimée à plus de 2,36 millions dans les préfectures de Nana-Mambéré, Mambéré-Kadeï, Sangha-Mbaéré, Ouham-Péndé, Kémo, Nana-Gribizi, Ouaka, Bamingui-Bangoran et Basse Kotto.

* Fondée en 1960, l’Association internationale de développement (IDA) est l’institution du Groupe de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète en leur accordant des dons et des crédits sans intérêts ou à faible taux d’intérêt destinés à financer des projets et programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations démunies. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 77 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources apportent un changement positif dans la vie de 2,8 milliards de personnes vivant pour la plupart avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a financé des activités de développement dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à environ 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

Source: Communiqué de presse Banque mondiale