Devant la Douma (parlement russe), le président russe, Vladimir Poutine, a prononcé ce mardi 21 février le traditionnel discours sur l’état de la Nation qui coïncide à l’an 1 de la guerre russo-ukrainienne.

S’agissant de ce conflit qui menace la paix mondial, le leader russe a accusé l’occident « de vouloir transformer un conflit local en conflit global » et a ajouté qu’il « attise les conflits et l’instabilité à travers le monde, et cherche à diviser la planète en pays civilisés, et pays non civilisés ».

Pour lui, le bras de fer entre l’Occident et la Russie et ses alliés est « une guerre de civilisations ».

Poutine blâme les Américains et taxe l’Occident d’orchestrer des troubles:

S’agissant du conflit ukrainien, « la responsabilité de la guerre en Ukraine repose sur les épaules des occidentaux » et profitant de cette occasion, il a dénoncé « le déploiement et l’élargissement de l’OTAN aux frontières de la Russie », qui pour lui est « une menace » pour son pays.

Il a cité les Etats-Unis d’Amérique et déploré qu’« aucun pays n’a autant de bases militaires à travers toute la planète que les Etats-Unis », avant d’accuser le pays de l’Oncle Sam de « s’être retiré des traités fondamentaux de contrôle des armements lourds ».

Aussi, il a souligné que« l’occident ait dépensé 150 milliards en terme d’armements pour aider l’Ukraine, et 60 milliards pour aider les pays pauvres, à qui il demande, une obéissance sans questionnement ».

Dans son discours aux allures de réquisitoire, le chef du Kremlin a blâmé les USA « de provoquer des révoltes dans différents pays du monde, 900 mille personnes sont mortes dans des guerres déclenchées par les Etats-Unis » avant de regretter que « des milliards de dollars ont été dépensés pour soi-disant protéger la démocratie, alors que l’objectif est de détourner l’attention de la population, des tensions internes économiques et autres ».

Il a accusé l’occident d’avoir déclaré une guerre économique à son pays. « Cette guerre a échoué et échouera toujours, les banques russes sont résilientes et continuent leur travail, les auteurs de ces sanctions se punissent, eux-mêmes, avec la perte d’emplois, la fermeture des entreprises… ».

Ce discours intervient un jour après la visite surprise du Président américain, Joe Biden en Ukraine. Sûrement, il répondra à son homologue russe dans le discours qu’il prononcera à Varsovie (Pologne).

Junior Max Endjigbongo