Communiqué de Presse N°001/23

Depuis plusieurs semaines, des journalistes, Blogueurs, activistes, artistes, acteurs de la société civile ont initié une opération de boycott des sociétés de téléphonie mobile en Centrafrique (Orange Centrafrique, Telecel Centrafrique et Moov Centrafrique) tout en interpellant l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes (ARCEP).

Ce lundi 24 avril 2023, une première journée de l’opération « Zéro activation forfait internet » a été organisée. Une seconde journée de boycott se tiendra le jeudi 27 avril 2023 et baptisée « Journée Mode Avion » de 12h00 à 14h00 et le 28 avril, un sit-in devant les sociétés de téléphonie mobile et l’ARCEP.

La plateforme des Acteurs de Défense des droits numériques en Centrafrique dont : Médias, Démocratie et Développement Durable (M3D), Actions Médias et Développement (AMD), Les Autres Nouvelles de Centrafrique (LANOCA), l’association INFOZEM et d’autres organisations légalement constituées, après avoir constaté plusieurs manquements de la part des sociétés de téléphonie mobile et le mutisme de l’ARCEP, lance ces actions pour leur réclamer ce qui suit :

· Revoir en baisse les coûts de communication en conformité avec les pays de la CEMAC- (internet, appel et SMS)

· Fournir un rapport transparent de consommation après chaque appel.

· Réduire les frais de commission liés aux transferts monétaires entre clients.

· Proposer des services data + appel et SMS avec souscription mensuelle valable d’appeler tous les réseaux locaux.

Au gouvernement, nous recommandons fortement de :

· Réviser et réduire les taxes de 7% à 1,5% sur les communications électroniques (Appel, SMS et Internet des particuliers).

· Prendre la responsabilité pour veiller au respect des clauses signées avec tous les opérateurs télécoms en RCA.

· D’accélérer la commercialisation de la connexion fibre optique déjà opérationnelle.

Nous nous indignons que les sociétés de téléphonie mobile en Centrafrique ne respectent pas les droits des consommateurs, prélèvent les forfaits Internet ainsi que les crédits de communication et ne prennent pas des mesures idoines pour rendre fluide la connexion internet aux vues des perturbations du réseau que nous subissons.

Pire encore, le coût de la communication est trop élevé en Centrafrique. L’augmentation de 7% du coût de communication n’a jamais été justifiée. Nous estimons que cette augmentation décidée par le Gouvernement n’est pas justifiée compte tenu de la cherté de la vie et le faible pouvoir d’achat du Centrafricain face à la flambée des prix, dont celui des hydrocarbures.

Nous nous réservons le droit d’initier d’autres actions pour le respect du droit des consommateurs.

Bangui, le 24 avril 2023

 Pour la plateforme ;

  Le Coordonnateur

Fridolin NGOULOU Tel : 236 72 07 65 51/ 236 75 53 73 25/ 236 70 80 91 11.

E-mail : fridolinngoulou@gmail.com