4 décembre 1977, 4 décembre 2020, voilà 43 ans du couronnement de Bokassa 1er comme empereur de Centrafrique

Jean Bedel Bokassa est né le 22 février à Bobangui dans la Lobaye. Il fût président de 1966 à 1976 avant son couronnement comme Empereur. Très peu connu comme panafricaniste, Jean Bedel Bokassa et un anti colonialiste.

Ancien capitaine dans l’armée française, Jean-Bedel Bokassa est admirateur de Napoléon, qu’il a pour ambition de se hisser au même rang que son idole et décide de devenir le tout premier empereur de Centrafrique.

En présence du ministre français de la coopération Robert Galley et du Premier ministre de l’Île Maurice Sir Seewoosagur Ramgoolam, seul chef d’état présent, la cérémonie commence.

Bokassa arrive vêtu d’une tunique similaire à celle portée par Napoléon le jour de son sacre. Une épaisse cape écarlate doublée de fourrure d’hermine blanche et d’une robe incrustée de perles sur laquelle étaient brodés en fils d’or des soleils et des abeilles, suit sa trace.

De grands artisans et créateurs français sont sollicités pour le sacre. Le sculpteur Olivier Brice réalisa tout le décorum dont le trône, Pierre Cardin la garde-robe impériale ou encore Claude Arthus-Bertrand pour la couronne.

Cette couronne en or pur comportait 7 000 carats de diamants, dont l’un de 60 carats, était estimée à près de cinq millions de dollars.

Un carrosse de bronze et d’or attelé avec huit chevaux envoyés par l’Elysée directement du haras national du Pin en Normandie, transporte le couple impérial dans les rues de Bangui après le couronnement jusqu’au Palais de la renaissance.

Avant cela, près de 50 000 centrafricains défilent pour saluer l’empereur, deux heures durant.

Sous une chaleur accablante, deux chevaux ne survivront pas à cette procession, obligeant l’empereur et l’impératrice à finir leur parcours à pied.

Un diner est organisé dans la cour intérieure du Palais. Là encore, le faste et la démesure sont la règle.

Plus de 100 tonnes de nourriture sont prêtes à rassasier près de 2 500 convives pour une soirée animée par Manu Dibango. Une pièce montée de plus de 2 mètres, réalisée le matin même à Paris, clôture le repas avec un somptueux feu d’artifice avec vue sur la jungle.

Au total, le couronnement de Bokassa aura coûté environ 100 millions de francs, soit le quart du budget de la Centrafrique.

Oubangui Médias avec  »Histoire du Jour »