Le représentant résident de la Banque Mondiale en Centrafrique a visité ce 24 février les projets financés par cette institution bancaire. Han Fraeters a annoncé que son institution va mobiliser au moins 30 milliards de FCFA pour deux projets de l’éducation d’ici à 2030.

Cette visite a conduit la délégation de la Banque Mondiale et la partie nationale de mise en œuvre de ces projets à l’école Notre Dame d’Afrique dans le 4e arrondissement, à l’école Nzangognan dans le 6e arrondissement et au lycée Barthélémy Boganda dans le 4e arrondissement de Bangui.

Le projet d’urgence de soutien à l’éducation (PUSEB) qui court de 2018 à 2023 est un projet d’appui à l’éducation primaire. « Prochainement, nous aurons un deuxième. En total, il y aura un financement de 30 milliards de FCFA pour améliorer l’accès et la qualité de l’éducation primaire dans ce pays », a précisé Han Fraeters.

Dans le financement de la Banque Mondiale pour le compte du PUSEB, il sera question d’améliorer les infrastructures à travers la construction de 2500 salles de classe, la formation d’au moins 10.000 enseignants dont 60% des maitres-parents, la gestion des écoles, notamment la participation des parents d’élèves dans chaque école.

Dans le cadre du deuxième projet d’appui au plan sectoriel de l’éducation (PAPSE 2) qui couvre 2020 à 2030, il y’a un besoin de 16.000 enseignants supplémentaires. « Donc, il faut un recrutement de 16.000 enseignants et il faut aussi identifier les maitres-parents qui veulent être dans cette profession pour les aider à incorporer l’enseignement », a ajouté le représentant résident Han Fraeters.

« Une chose que nous allons aussi piloter et expérimenter c’est l’introduction de la langue nationale dans les premières classes de l’école primaire. Beaucoup d’autres pays l’ont expérimenté mais ici en Centrafrique,  cela n’a pas encore été fait. Tout est en français alors que nous avons vu dans les autres pays comment l’apprentissage en langue nationale a donné. On peut améliorer la qualité de l’éducation en introduisant la langue nationale », a soutenu Han Fraeters.

La Banque mondiale a aidé la Centrafrique à développer le plan sectoriel sur 10 ans. « Ce plan fait la situation de l’éducation. C’est dans ce cadre-là que nous travaillons avec le gouvernement sur les deux projets », a pour sa part indiqué Lompo Boubakar chef du projet à la Banque Mondiale.

Déjà, la mise en œuvre du PUSEB enregistre quelques résultats comme l’a précisé le coordonnateur national de ce projet Gilbert Selounkoue Feibonazoui. « Nous avons déjà construit 51 salles de classe à Bangui et 54 dans l’Ombella M’Poko », a-t-il précisé.

Ce projet couvre la ville de Bangui, les Préfectures de la Mambéré-Kadéi, Ouham-Péndé, Ouham, Bamingui-Bangoran, Vakaga, Ouaka, la Basse-Kotto et l’Ombella-M’Poko.

Fridolin Ngoulou