Le 7 juillet 2022, le Conseil permanent chargé de la réforme de l’administration Centrafricaine (CPRAC) a sensibilisé les membres des organisations de la société civile (OSC) sur l’élaboration d’un programme national de développement institutionnel (PNDI). Cette initiative vise à recueillir les contributions et recommandations des acteurs des OSC centrafricaines afin de parvenir à l’élaboration de ce document pour améliorer le fonctionnement de l’administration centrafricaine.

En Centrafrique, les institutions et les services déconcentrés de l’Etat font face à d’énormes difficultés dans les services offerts aux populations. Ces difficultés se justifient à plusieurs niveaux : manque du personnel qualifié, rémunération peu motivante des agents de l’Etat, lenteur dans le traitement des dossiers, lourdeur observée dans certaines structures, la corruption et le clientélisme au sein de l’administration centrafricaine.

Aujourd’hui, le gouvernement à travers le CPRAC et le ministère de la fonction publique et de la réforme administrative met à contribution les acteurs de la vie sociopolitique et du secteur privé en vue d’élaborer un programme national de développement institutionnel afin de pallier à cette faiblesse constatée dans les institutions et services de l’Etat et favoriser le bon fonctionnement de ceux-ci pour le développement du pays.

A l’issue de l’atelier de sensibilisation des OSC sur cette initiative, le ministre coordonnateur du CPRAC, Eloi Kouzoundji, a indiqué que l’historique du PNDI remonte dans les années 2009 – 2010 où, le président Faustin Archange Touadera, lorsqu’il était premier ministre, Chef du gouvernement avait entamé une opération de restructuration l’administration publique pour la rendre véritablement au service de l’usager à travers le Programme cadre de gouvernance Démocratique (PCGD) et repris par le premier ministre actuel, Felix Moloua lors de sa déclaration  de politique générale. Il a expliqué « la réussite d’une telle opération, requiert en amont, une pédagogie en vue de mobiliser le maximum d’acteurs de la vie sociopolitique et administrative de la Nation autour du processus d’élaboration de ce cadre de réforme de notre administration », a-t-il renchéri.

Pour justifier l’implication des OSC autour de cette initiative, le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, Marcel Djimassé, a mis en exergue, la proximité de celles-ci avec les populations bénéficiaires des services de l’administration publique. « La question de la réforme de l’administration et du développement institutionnel s’avère aujourd’hui comme un élément essentiel pour le bon fonctionnement de notre administration. Le président Faustin Archange Touadéra veut que la société centrafricaine devienne inclusive. Par l’amélioration des relations entre les individus eux-mêmes et les institutions de la République, qui mieux que la proximité des OSC avec notre population. Toutes les avancées que l’on accède dans la société à travers la création des Institutions de l’Etat : Haut Conseil de la Communication (HCC), Conseil National de la Médiation (CNM), Haute autorité chargée de la bonne gouvernance (HACBG) et Conseil économique et Social (CES). L’accès équitable à ces institutions et aux services de l’Etat sont des aspirations du peuple centrafricain portées par les OSC. Il est important de mettre à contribution les OSC et le secteur privé pour recueillir leurs avis et recommandations de manière à ce que cette marche que nous avons vers l’amélioration de nos dispositifs institutionnels puisse se faire dans de bonnes conditions et dans le respect des attentes de la population », a déclaré, Marcel Djimassé.

Cette session de sensibilisation a vu la participation de plus d’une quarantaine de personnes issues de différentes organisations non-gouvernementales et du secteur privé de la place. Elle fait suite à celle organisée à l’intention des élus de la nation en juin dernier. Ce vendredi 8 juillet sera le tour des directeurs des ressources humaines et chefs de services de l’administration publique.

Pétrus Namkoina