Les femmes de l’Association pour le Développement de la Femme (ADF) a organisé en différé la célébration de la journée internationale des femmes le samedi 11 mars 2023 à l’espace AB Production sur l’avenue de l’indépendance au Pk9 à Bangui.

La protection des droits des humains garantissant à l’homme et à la femme des droits égaux dans différents domaines (loi N°06.032 du 15 Décembre 2006). L’amélioration du cadre juridique de protection de la femme (Loi N°16.004 du 15 Décembre 2006) font partie des textes qui protègent les femmes en Centrafrique, en plus de la Loi sur la Parité (2016).

Cependant, malgré ces efforts déployés, la situation de la femme reste encore sans changement palpable. Le constat est que la majorité des femmes en RCA n’ont pas encore contribué efficacement au développement de leurs pays.

Le rôle de la femme est seulement limité aux taches de ménage et de s’occuper des enfants. Les femmes sont victimes des tortures morales et physiques, sont humiliées, discriminées, marginalisées et n’ont aucune considération vis-à-vis de certains hommes. Elles sont les principales cibles lors des conflits armés et subissent des viols sexuels et l’esclavage sexuel. C’est dans cette lancée que l’ADF a vu le jour pour venir en aide aux femmes afin d’améliorer leurs conditions de vie.

Josée Clarisse Mazi souligne que : « La majorité des personnes pauvres dans le monde sont des femmes. Elles représentent 70% des personnes qui ont un revenu inférieur à 1 dollar soient 450 à 500F par jour alors que les femmes effectuent 66% du travail mondial et produisent 50% de la nourriture mondiale mais ne perçoivent que 10% des revenus. La RCA a traversé ces dernières décennies une crise humanitaire et sociale récurrente affectant la vie des femmes sur le plan socio professionnel, familial et économique étant donné que celles-ci sont les piliers de la vie. Ainsi dans le but d’améliorer les conditions de vie de la femme, l’Association pour le Développement de la Femme a vu le jour ».

Pour cette cérémonie, des différents jeux ont été mis sur scène, à savoir le groupe théâtrale de Linga théâtre et le jeu BAKALE appelé « amté »,  le défilé de mode qui a marqué cette journée. Des moments d’échange ont eus lieu entre  les femmes afin de les orienter sur le but de cette association et leur montrer  leurs importances dans la société.

Selon la responsable de cette association, elle est en train de faire en sorte que ce jeu BAKALE soit connu en dehors de la Centrafrique, parce que ce jeu est déjà pratiqué au Congo.  

La raison objective de cette association est d’amener les femmes à connaitre leurs rôles dans le développement de leur milieu pour leurs autonomisations socio-économique et un leadership féminin.

La femme doit se revaloriser dans la société en RCA. « Nous ne devons pas oublier que la défense des intérêts de femmes passe par une meilleure connaissance parce qu’on ne peut pas faire plus que notre connaissance. L’ADF, se propose de venir en appui aux femmes en RCA, les sensibiliser qu’elles doivent-être des actrices au progrès de leur pays, en créant des micro activités de subsistance à travers diverses formations qui seront organisées par nos partenaires nationaux et internationaux pour une auto prise en charge personnelle. L’ADF est comme un enfant qui vient de naitre et qui a besoin d’un soutien pour l’aider à grandir », a plaidé Josée Clarisse Mazi. 

Dorcas Bangui Yabanga