Après la remise officiel du draft de la nouvelle constitution par le Chef de l’Etat à la Direction nationale de la campagne référendaire la semaine dernière, des voix se sont levées pour manifester contre certaines dispositions de cette loi mère par contre, d’autres viennent soutenir ce projet de la Nouvelle Constitution.  C’est dans cette optique qu’intervient l’APPAP qui est une association à caractère politique.  Pour cette dernière, cette nouvelle constitution répond aux attentes de la population qui s’est levée pour manifester et demander une loi cadrant aux réalités actuelles de la Centrafrique.

Par la voix de son coordonnateur Azouassa, l’APPAP appelle les centrafricains au vote massif du OUI de la nouvelle constitution le vendredi 14 juillet lors d’une conférence de presse avec les professionnels des médias. Dans ses propos liminaires, il a d’abord présenté le contexte qui a conduit à la modification de la loi mère en Centrafrique.

 Soutenant que le referendum constitutionnel est sollicité par le peuple centrafricain, il donne l’occasion à tous de se prononcer sur les forces et les faiblesses de notre constitution afin de donner une orientation future à la vie nationale et garantir l’avenir de la République Centrafricaine dans la stabilité. « Voilà pourquoi les spécialités nouvelles de la loi fondamentale qui va être soumise au vote prennent en compte les intérêts supérieurs du pays pour éviter les risques d’instabilité », a-t-il argué.

Pour Azouassa, la nouvelle constitution offre des opportunités aux centrafricains sur trois points essentiels à savoir la question des binationaux, la question du troisième mandat et la question de la limitation de l’âge des candidats à la présidentielle.  Et prétend déjà que cette loi aidera à résoudre bon nombre de problèmes du centrafricain.

« Je fais cette conférence pour dire que ce n’est pas maintenant une occasion qui est donnée aux politiciens de se caporaliser et manipuler les jeunes à se mettre dans la rue pour perdre leurs vies ou s’égarer à leur décision.  Vous avez des textes de loi qui sont innovants en Centrafrique mais qui ne sont jamais appliqués. Alors la constitution est le socle de nos lois. S’il y a des errements dedans, il faut les corriger. Et à partir du moment où on a des lois fortes, cela va nous servir à tout »,  a souligné Cyriaque Azouassa.

Entretemps, certains partisans du parti majoritaire s’opposent à ce projet et rejettent qu’elle ne soit votée pour le pays. En plus de quelques personnalités politiques qui se déclarent ouvertement contre par rapport à certaines dispositions qui ne les conviennent pas. Mais la campagne référendaire est lancée officiellement par le président et donne accès à  tout le monde de battre campagne soit pour le OUI ou NON. Les élections référendaires sont fixées au 30 juillet pour départager les deux camps.

Sur le terrain, les activités de la campagne se poursuivent à Bangui et dans certaines villes de l’intérieur du pays dont certaines attendent le meeting du président de la République.

Du côté de l’opposition, on qualifie de non évènement cette consultation nationale prochaine.

Belvia Espérance Refeibona